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16 mai sur la Croisette

Publié dimanche 17 mai 2015
Dernière modification mardi 19 mai 2015
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Par Brigitte Leloire Kérackian

Dossier Festival de Cannes 2015
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Hier, le 16 mai, le village indien a accueilli une conférence sur le thème "distribution internationale et défis". Guneet Monga (productrice notamment de The Lunchbox et que notre reporter avait interviewée l’année dernière) animait la discussion. Colin Burrows (CEO Special Treats), Eve Schoukroun (West End Film) et Wiliam Pfeiffer (CEO, Dragongate) ont évoqué les freins des films indiens à s’exporter et la manière de surmonter les écueils.

Quelques remarques ont fait resurgir le fait que le cinéma indien était assez fermé sur lui-même et tout aussi fermé à l’entrée de nouveautés. Alors qu’au contraire, le marché chinois est avide de mieux connaître les films du monde, le public indien est peu perméable aux films occidentaux ou autres. (On modérera ce dernier point en remarquant que le dernier Avengers a fait presque autant de recettes que le dernier Akshay Kumar : Gabbar is Back -respectivement 72 et 79 crores - mais cela reste effectivement rare).

Parmi les échanges, le fait de créer des histoires bien structurées, avec une recherche approfondie dans la narration, a été mis en avant, même si l’Inde est un réservoir d’histoires et de mythes captivants. Pour assurer un bon lancement pour un film, toute une démarche en amont est primordiale pour faire connaître les créations du réalisateur. Il faut notamment commencer à faire la promotion deux ans avant la sortie et trouver des agents distributeurs.

Bombay Velvet

Autre événement important, la projection de Bombay Velvet. Le dernier film d’Anurag Kashyap est sorti vendredi en Inde et a plutôt déçu le box-office (un peu plus de 5 crores de recettes, ce qui est faible). Brigitte a assisté à la projection cannoise et cela vous rendra peut-être aussi jaloux que nous autres à la rédaction.

Voici les premières impressions à chaud. Espérons qu’elles ne vous refroidissent pas. A tête reposée, voici l’avis de Brigitte sur Bombay Velvet.

"Dans tous les films que j’ai vu, aucun ne décrit Bombay à la période post-coloniale avec autant de maestria  ! Lumière, décors, position de la caméra, costumes, voitures, musique, atmosphère : la maîtrise est parfaite ! Ranbir Kapoor joue avec aisance et les méchants comme les policiers sont très bien choisis. Il y a du suspens mais quelques ellipses entre certaines scènes troublent la compréhension des personnages et de leurs réactions. Une plongée dans un scénario des films noirs américains de la grande époque, transposée dans le Bombay des années 60."

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