113 Ors d’Asie
Publié vendredi 14 juillet 2017
Dernière modification vendredi 14 juillet 2017
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Depuis le 21 juin dernier, le Musée National des Arts Asiatiques (Musée Guimet) vous propose de découvrir son exposition les 113 Ors d’Asie, interrogeant cent treize chefs d’œuvres issus de leurs collections cachées, restaurées ou fraîchement acquises.
Omniprésent dans les religions bouddhiste, hindouiste et jaïnique ; l’or s’avère être une thématique complexe à l’historique riche et méconnu.
Qu’il soit poudre d’or en Chine, au Japon et en Corée ou - au contraire - utilisé massivement comme ornements des parures de maharajas indiens ; ce métal précieux est soumis à des techniques d’extraction singulières ainsi que de nombreux échanges, révélés par cette exposition.
« Qu’il s’agisse d’hommage rendu aux reliques de maîtres défunts, d’images d’êtres vénérés, d’objets rituels sur les autels, l’or fut hautement recherché pour sa parfaite pureté comme l’exige la loi bouddhique. C’est d’ailleurs le bouddhisme qui lui ouvre de vastes horizons aux résonances toutes symboliques : comment la lumineuse carnation du Bouddha ne pourrait être mieux évoquée que par l’or ? Vecteur d’éternité, l’or tient dans la parure funéraire, comme dans la conservation de la mémoire, une fonction de premier ordre, offrant à la statuaire de saisir de façon frappante ces facteurs d’unité à l’échelle du continent asiatique, de telle sorte que lorsque l’or est absent, le bronze ou le bois doré en jouent les substituts. »
« Quand l’or fréquemment mentionné est stimulé dans les sutras, les vêtements rapiécés des compagnons du bouddha historique deviennent les prétextes à la création de luxueux patchworks à bande d’or, tout comme l’or présent dans le costume de Lucknow, dernier bastion de l’Inde moghole. Promesse d’éternité, l’or défie le temps humain et joue la transmission : l’empereur de Chine, Qianlong, ne fit-il pas calligraphier à l’encre d’or des plaques de jade, ses propres écrits sur l’éthique et la philosophie en politique, à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire ?
Investi de la symbolique du pouvoir et de la richesse, l’or et ses fastes sont évoqués à travers le matériel archéologique mais aussi la production d’objets de luxe dans l’Inde moghole. »
Cette exposition n’est pas seulement destinée aux plus grands. En effet, le Musée Guimet souhaite également s’adresser aux tout-petits, en proposant un parcours spécifique pour les enfants.
Des jeux ont été imaginés autour des œuvres afin que nos chères petites têtes blondes se transforment – un instant – en véritables chasseurs de trésors !
L’or séduit, attire, fascine et émerveille. Au delà de la beauté des pièces exposées, ce sont tous ses secrets qui vous sont révélés actuellement au Musée National des Arts Asiatiques.
Batteurs d’or, orfèvres, artistes en herbe ou grands curieux ; êtes-vous prêts pour l’aventure ?