Calcutta Mail (review)
Langue | Hindi |
Genres | Polar, Drame |
Dir. Photo | Ravi K. Chandran |
Acteurs | Rani Mukherjee, Anil Kapoor, Manisha Koirala, Sayaji Shinde |
Dir. Musical | Anand Raj Anand |
Paroliers | Javed Akhtar, Mehboob Kotwal |
Chanteurs | Hamsika Iyer, Udit Narayan, Sukhwinder Singh, Alka Yagnik, Sonu Nigam, Shaan, Adnan Sami, Kavita Krishnamurthy, Pamela Jain, Sujata Trivedi, Nitin Raikwar |
Producteurs | Allu Aravind, Mukesh Udeshi |
Durée | 139 mn |
Avinash (Anil Kapoor) arrive à Calcutta à la recherche d’un mystérieux individu. Au fil de ses démarches dans la mégalopole bengalie, il entre en contact avec un grand nombre de personnes plus ou moins louches ; certaines veulent l’aider (Rani Mukherjee), mais la plupart le veulent mort. Il se retrouve traqué à travers la ville.
Polar sur fond de romance, Calcutta Mail se démarque immédiatement des autres films policiers en vogue à Bollywood par la qualité de sa réalisation. On retrouve les principaux clichés du genre : fusillades, courses poursuites, remise de rançon, etc. Mais tout cela est exécuté avec un souci de rythme et de suspens, même parfois avec une certaine originalité. Le suspens comme le rythme parfaitement gérés donnent lieu à de très bonnes séquences avec climax. C’est agréblement suprenant quand on connaît la difficulté quasi maladive de Bollywood à gérer cette question (Ramgopal Varma mis à part), et rien que pour cela, le film vaut qu’on s’attarde sur lui. De même, la retranscription de l’ambiance de la ville de Calcutta, sale et surpeuplée, est assez réaliste.
Comme souvent à Bollywood, une histoire d’amour vient se mêler au polar. Le film ne tombe pas pour autant dans le piège de la romance accessoire, utilisée juste pour satisfaire le grand public et plombant l’intrigue. Au contraire, l’histoire d’amour est un élément à part entière du film, elle en est même la clé. Elle est intégrée avec un tel soin au scénario qu’on se demande pourquoi la fin est à ce point ratée…
Le tout est porté par un très bon Anil Kapoor, qui donne toute l’épaisseur nécessaire à son personnage et livre ici une excellente performance. Manisha Koirala est largement à son niveau dans le rôle de sa défunte femme fuyant sa famille. Rani Mukherjee, dans le rôle d’une écrivaine ambiguë qui aide Avinash, illumine l’écran, même si on ne saisit pas bien l’utilité de son rôle inversement proportionnel à la taille qu’elle prend sur l’affiche. Les méchants sont très réussis et tous les personnages sont bien développés, avec une réelle épaisseur psychologique. Le film évite les pièges de la caricature.
Calcutta Mail constitue donc un bon petit polar urbain, bien rythmé, qui surprendra les amateurs de Bollywood classique. Même s’il n’atteint pas le niveau d’un Parinda ou d’un Satya, il mérite tout de même le détour. À noter qu’il est très inspiré du film telugu Choodalani vundi.