Cannes - la suite et fin du festival
Publié mercredi 30 juin 2010
Dernière modification jeudi 6 mars 2014
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Ceux qui ont suivi mes chroniques savent probablement que je suis parti de Cannes dimanche matin assez tôt, mais suffisamment pour pouvoir apprécier le monstre en toute sa grandeur. Ceci dit, j’en ai bien profité, et l’expérience que j’en tire est juste inoubliable.
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas parce que j’ai quitté les lieux du festival que le monde s’arrête de tourner - bien au contraire : une grosse partie de Cannes m’est passée entre les doigts. Mais l’intérêt porté n’a pas du tout été atténué. Quels films ont été les plus applaudis ? Y a-t-il eu des surprises ? Des déceptions ? Qui a remporté la ô-tant-prestigieuse palme d’or ? Autant de questions auxquelles j’aurais aimé découvrir la réponse de moi-même - j’ai malheureusement dû me tenir aux journaux et différents médias en ligne.
Comme d’habitude chaque année, le cinéma international était très largement représenté - 19 films en compétition, dont seulement deux franco-français (Tournée de Mathieu Amalric et Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, qui a d’ailleurs finit deuxième dans le palmarès du jury présidé par Tim Burton). La catégorie "Un Certain Regard" nous a offert des films de partout dans le monde - Europe, Amérique Latine, Asie (avec notamment le film indien Udaan, de Vikramaditya Motwane, que je n’ai pas eu l’occasion de voir dû à sa date de projection).
Hors compétition, on retrouvait des réalisateurs plus familiers, comme Woody Allen avec You Will Meet A Tall Dark Stranger ou Ridley Scott avec Robin Des Bois, film qui a servi d’ouverture de ce 63ème Festival de Cannes. On retrouvait aussi Oliver Stone avec Wall Street : L’Argent Ne Dort Jamais, et le film de clôture, une coproduction franco-australienne de Julie Bertucelli : L’Arbre.
Côté indien, on retiendra la participation d’Udaan à la catégorie Un Certain Regard. Le film a fait une bonne impression mais n’a pas ramené de prix.
Hors compétition, nous n’oublierons pas la présence glamour d’Aishwarya Rai Bachchan pour la projection du film de Mani Ratnam, Raavan, en compagnie d’Abhishek Bachchan et Vikram.
Mallika Sherawat était également de la partie pour présenter Hissss et Love Barack. Elle a fait forte impression avec sa séance photo, entourée de reptiles.
Les projections privées à destination des producteurs comme Peepli Live, Kites, 3 Idiots ont permis sans doute de susciter un intérêt pour les investisseurs du monde entier d’acheter les droits de certains de ces films. On en saura sûrement plus très prochainement.
Mais ces catégories n’étaient pas les seules - on avait aussi la "Quinzaine des Réalisateurs", les séances de minuit, les courts métrages, le marché du film, la caméra d’or… un vrai buffet de productions internationales à notre disposition.
Le gagnant de la palme d’or de cette année fut le film thaïlandais Oncle Boonmee d’Apichatpong Weerasethakul, prix qui n’avait pas été décerné à une production asiatique depuis 13 ans. Javier Bardem dans le film espagnol Biutiful, de Alejandro González Iñárritu, remporte le prix de la meilleure interprétation masculine avec l’Italien Elio Germano de La nostra vita.
La liste des prix est encore longue, je vous invite à vous référer aux sites recensant toutes ces informations de manière très claire et synthétique.
Pour ce qui est du festival, y assister est une opportunité précieuse qui nous a été accordée. Nous en avons tiré le plus possible, et c’est déjà conséquent, autant au niveau d’expérience vécue (qui nous permettra de profiter encore mieux d’éventuelles accréditations pour l’année prochaine), qu’au niveau de contenu intéressant que nous avons pu recueillir - interviews, projections de films, rencontres avec des producteurs - autant d’informations qui vient enrichir nos connaissances dans le domaine, pour pouvoir apporter à la communauté d’aficionados du cinéma indien des informations chaque fois plus complètes et intéressantes.
Je tiens aussi tout particulièrement à remercier le bureau d’accréditations du festival qui nous a donné cette merveilleuse opportunité ; à toute l’unité logistique du festival pour leur organisation littéralement irréprochable, compte tenu de la grandeur et de l’imprévisibilité de l’événement - absolument rien n’était laissé au hasard, et les journalistes sont vraiment traités comme des rois. Une expérience qui n’aurait pas été la même sans tout cet accueil et ce sentiment d’être pris en charge pour pouvoir percevoir toute la magie du festival de cette façon.
Merci.