Et de deux pour Vinnaithandi Varuvaya
Publié dimanche 18 décembre 2011
Dernière modification mercredi 14 décembre 2011
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Dans une news précédente, notre rédactrice Didi, abordait les remakes de films tamouls et notamment celui de Vinnaithandi Varuvaya.
Vinnaithandi Varuvaya (VTV pour les fans) est un film tamoul de Gautham Menon (Kaakha Kaakha), sorti en 2010 et ayant connu un beau succès au box-office.
VTV a été réalisé en même temps que sa version télugu qui se nommait Ye Maaya Chesave. Alors que le casting tamoul comprenait Silambarasan T. Rajender et Trisha Krishnan dans les rôles principaux, leurs homologues télugus étaient Naga Chaitanya et Samantha Ruth Prabhu.
L’autre aspect important de ce film était la musique, car après sept ans de collaboration, pour autant de films avec le compositeur Harris Jeyaraj, le réalisateur Gautham Menon lui faisait des infidélités en se tournant vers A.R. Rahman. Certains ont même parlé de rupture, mais les principaux concernés ont démenti.
Le film et la bande originale avaient tellement cartonné, qu’une version hindi avait été mise en chantier avec dans les rôles principaux, Prateik Babbar et Amy Jackson.
Le film s’appelle Ek Deewana Tha et doit sortir en début 2012. Reste à savoir, s’il aura la même success story que ses deux versions précédentes. Un teaser d’une minute trente-trois a été dévoilé et le moins qu’on puisse dire, c’est que ce remake en est un, trait pour trait.
Pour ceux qui ne l’ont pas vu, Vinnaithandi Varuvaya parlait d’une histoire d’amour impossible entre un jeune et apprenti cinéaste, plutôt rêveur, et une jeune femme qui est néanmoins plus âgée que lui et surtout pragmatique. Malgré leurs différences de personnalité, l’amour est inévitable, et les problèmes aussi. Car lui est un Tamoul hindou et elle est une chrétienne issue de la région du Kérala. Entre passion, désaccords et choix difficiles, VTV est un très beau film sur la magie et les souffrances de l’amour. Même si les stéréotypes y sont, les réalités aussi et c’est sur cet aspect que le film marque des points. Si vous ne l’avez jamais vu, je vous le recommande chaudement.
Venons-en au teaser qui à première vue est fidèle au thème principal. Cependant, quelques changements sont à noter, à commencer par le rôle féminin. Ici l’héroïne est incarnée par l’actrice britannique Amy Jackson, qui a débuté dans Madrasapattinam. Le réalisateur avait précisé qu’il voulait pousser la problématique du clivage communautaire en modifiant les origines du personnage féminin qui était malayali chrétienne nasrani. La communauté nasrani est issue du métissage indo-juif (des Indiens du Kérala et de la diaspora juive qui s’étaient convertis à la religion chrétienne). Donc, oui, Gautham Menon a inséré une problématique supplémentaire, mais reste à savoir s’il va valoriser cet apport ou si c’était un prétexte pour ajouter Amy Jackson au casting. Ensuite, Prateik Babbar paraît beaucoup plus jeune que Silambarasan et ce détail a son importance, car le personnage est amené à mûrir face aux épreuves de la vie. Dans la version tamoule, cette maturation du personnage est subtilement montrée par le maquillage et le jeu de l’acteur. Même si Silambarasan est d’habitude un piètre acteur qui en rajoute, il a été tout simplement exceptionnel dans VTV .
Pour le moment, les internautes, et même certains critiques, tirent à boulets rouges sur le choix d’Amy Jackson, car elle est trop "britannique" pour le rôle. Il faut avouer que Trisha avait rendu ce rôle mémorable grâce à une retenue et une très grande classe. Mais la preuve se fera dans les salles obscures en début 2012 et on souhaite à Gautham Menon que ces remarques racistes laissent place aux félicitations.
Séquence potins pour terminer sur une note légère : selon certains tabloïds indiens, Amy Jackson et Prateik Babbar seraient en couple depuis le tournage du film. Alors, coup de promo ou coup de cœur ? Le réalisateur a, en tout cas, laissé planer le doute quant à cette affaire en parlant d’une parfaite alchimie. A voir et suivre donc.