Fantastikindia à Cannes, Mercredi 18 Mai - J. 5
Publié jeudi 19 mai 2011
Dernière modification jeudi 19 mai 2011
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Aujourd’hui je vais devoir être particulièrement concentré pour vous écrire ce papier. Je suis en salle de presse, devant mon ordinateur, et, à ma droite, est assis Henry Chapier, (Critique, réalisateur, animateur… le fameux divan !) Alors certes il ne travaille pas, il téléphone à un ami mais quand même…
De plus, mes amis de chez "Bennett Coleman & Co LTD" qui m’avaient invité à la projection de Dear Friend Hitler sont venus lire mon article (peu élogieux il est vrai) sur Fantastikindia, et m’ont demandé de faire une rectification. Ceci dit ils n’ont pas complètement tort puisqu’ils me font remarquer que si autant de gens partent avant la fin du film c’est aussi parce que les acheteurs doivent enchaîner dans la journée un nombre de projections importantes et souvent n’ont pas le temps de voir les films en entier… c’est en partie vrai…
S’ils reviennent me lire aujourd’hui, ils seront heureux de ce qui suit, car après Finding Gandhi qui ne m’avait pas déplu hier, j’ai débuté la matinée par la projection de With love to Obama (Phas Gaye Re Obama), une excellent comédie de Subhash Kapoor avec Rajat Kapoor et Neha Dhupia. Sorti en 2010, ce film particulièrement bien ficelé, comédie à tiroirs sur l’effet de la récession vaut vraiment le coup d’œil ! Merci donc à "Bennett Coleman & Co LTD" qui m’ont autorisé à voir leurs 3 films projetés au marché… Du mauvais, du bon et du très bon !
Pour être tout à fait franc, ce n’était pas mon premier film de la journée, car ce matin, j’ai courageusement commencé à 9h30 avec un autre film bollywood chez un distributeur dont je tairais le nom, car je l’avoue, je me suis endormi, et donc je ne vous en parlerais pas…
En fin de journée, invité cette fois par UTV, j’ai découvert 7 Sins Forgiven , un film original et réussi, parfois drôle, souvent dur, avec quelques scènes particulièrement jouissives, qui m’a permis de passer un excellent moment. Sorti récemment, il a été chroniqué par Maya sur Fantastikindia, vous pouvez donc retrouver sa critique ici : http://www.fantastikindia.fr/site/7-Khoon-Maaf.
Pour l’anecdote comme Karan Johar était annoncé à Cannes hier, j’ai souvent erré (l’âme en peine) près du pavillon de l’Inde… mais aucunes infos… Par contre, le réalisateur Omprakash Mehra que j’ai interviewé dimanche lui, est toujours là. Je l’ai croisé à plusieurs reprises dans les couloirs du palais, il m’avait d’ailleurs dit que dès la promotion de son documentaire terminée il resterait pour voir des films, voir des films et voir des films…
Concernant Eros, aucun films projetés au marché, et malgré l’immense affiche de Ra.One, aucune images pour l’instant, ni même une bande-annonce pour les acheteurs…
J’attendais également ce mercredi avec impatience, car c’est aujourd’hui qu’à lieu la projection presse du Takashi Miike : Ichimei. Un film surprenant de la part de Takashi, ou tout du moins à part dans sa filmographie, une histoire d’honneur, visuellement magnifique, un film planant, pour un récit poignant, un film hypnotisant, avec quelques scènes éprouvantes, le tout filmé avec une maîtrise rarement atteint chez le réalisateur japonais. Si on aime sa folie et ses excès, on ne peut qu’être qu’impressionné par la perfection de ce film qui divisera sûrement la critique…
2 heures du matin, je rentre de projection, sur la croisette il y a foule, il y a les gens qui sont, ceux qui aimerait, ceux qui rêvent et ceux qui envient. Les hommes en smoking et les femmes en robes de soirée qui sortent de la dernière projection officielle croisent les fêtards et les jet setteur qui écument les fêtes en bord de mer. Ici tout est possible, Jack Lang se promène avec un ami, Gérard Jugnot court vers un rendez-vous urgent et Philippe Corti pose pour des fans… Les touristes cherchent un visage connu, des jeunes regardent avec envie les soirées dans lesquelles ils n’entreront pas, sur les bancs, souvent, des filles enlèvent leurs chaussures à talon pour les remplacer par des baskets sorties de leur sac à main (mais comment font-elles ???). Quelques jeunes, rares, agressifs, cherchent la « meuf », mais partout, la police patrouille, nombreuse, pour permettre à ce cirque de strass et de paillettes, de passe-droits et de privilèges, de stars et d’anonymes, qui dégoutte ou qui fascine, mais qui fait aussi la renommée de ce festival, d’exister…
A demain, pour une nouvelle journée au festival de Cannes !
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