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Josh

Traduction : Frénésie

Bande originale

Apun Bola
Hai Mera Dil
Hum To Dil Se Haare
Mere Khayalon Ki Malika
Zinda Hain Hum To
Sailaru Sailare
Hai Mera Dil (Instrumental)
Hum To Dil Se Haare (Instrumental)

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La critique de Fantastikindia

Par Maya - le 11 juillet 2008

Note :
(6.5/10)

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Josh est le remake de West Side Story. Une fois qu’on le sait, il est préférable de l’oublier pour profiter sans arrière-pensée de ce film qui, s’il est loin d’avoir l’ampleur d’un chef-d’œuvre, n’en reste pas moins un film sensible, bien rythmé, interprété avec beaucoup de sincérité.

Dans la jolie ville de Vasco près de Goa, deux bandes s’affrontent : d’un côté celle de Max (Shah Rukh Khan), chrétienne, de l’autre celle de Prakash, hindoue. Arrive de Bombay le frère de Prakash, Rahul, qui s’insurge contre cette agressivité gratuite et tente en vain d’apaiser les rivalités. Il serait reparti très vite (nous aussi) s’il n’avait croisé les longues jambes et le regard bleu de Shirley (Aishwarya Rai), la sœur de Max.

Coup de foudre ! Non réciproque, on le regrette pour le sympathique Rahul qui va subir quelques avanies sous le regard moqueur de Shirley.
La générosité, la loyauté et la douce ténacité du jeune homme vont peu à peu toucher le coeur de la belle, mais aussi faire monter la tension entre Max et Prakash…

Josh signifie « passion, excitation » et c’est plutôt l’excitation qui habite la première partie du film. Ces garçons passent leur temps à se défier et s’affronter, pour rien. Cela ne donne même pas lieu à quelques belles scènes de « dishun », car soit le policier soit le prêtre vient les séparer avant que ça ne devienne intéressant, transformant la bagarre en parodie vaguement chorégraphiée. C’est là que la différence avec West Side Story est la plus décevante : alors que Bollywood est l’industrie même de la chorégraphie, dans ce film les danses sont approximatives et surtout mal filmées, on dirait que la caméra manque de recul, d’espace. Le réalisateur semble plus intéressé par les détails des costumes et des décors que par l’action et la danse.

Cela étant dit, la deuxième partie du film est plus captivante, l’histoire innove par rapport au scénario d’origine et on rentre pour de bon dans l’univers Bollywood, en changeant presque de registre pour s’installer dans le drame avec secrets de famille, honneur et trahison ; les personnages évoluent, dévoilent leur personnalité, sortent de la ’meute’. Le film prend du sens et on s’attache aux personnages.
Il faut dire que les acteurs jouent avec une grande sincérité. Shah Rukh Khan en premier lieu, qui disparaît devant ce Max teigneux, enfermé dans sa violence, dans son rôle de chef de bande et de frère surprotecteur, qui peu à peu va laisser affleurer sa sensibilité, sa douleur. Aishwarya elle aussi est bien dirigée, elle incarne une Shirley différente de la Maria d’origine, dotée d’une vraie personnalité, un mélange de candeur et de malice dont le point d’orgue est ce rire crispant que je ne lui ai entendu dans aucun autre film et qui disparaît au fur et à mesure que son personnage se construit, se libère de son image de « sœur du caïd », accepte l’idée d’être amoureuse, jusqu’à cette belle image de madone en fin de film, bien éloignée de la sauterelle en bermuda du début.

Sharad Kapoor (Prakash) fait le poids en leader de la bande d’en face, Chandrachur Singh (Rahul) a un peu trop la tête de l’emploi ‘gentil garçon’ et aurait mérité un peu plus de force dans le regard.

La musique d’Anu Malik est décevante, aucune chanson ne retient vraiment l’attention, sauf Apun Bole qui n’est pas devenue fameuse pour ses qualités musicales, mais parce qu’elle est interprétée par Shah Rukh Khan lui-même. Aïe, il aurait mieux fait de s’abstenir.
On attend en vain le fameux « maria, maria maria mariiiiiiiiiaaaaaa », même si avec « Shirley » ça aurait beaucoup moins bien marché, mais rien de ce genre n’arrive, vraiment rien même d’approchant. Pour finir, les clips romantiques sont franchement ennuyeux.

On ne regardera donc pas Josh pour ses clips musicaux, mais plutôt pour voir le Shah en racaille, pour voir Aishwarya dans toute sa fraîcheur, pour aller faire un tour du côté de l’Inde chrétienne, mélange de cultures indienne et latine, une influence bien mise en valeur dans les décors, les costumes et la mise en scène, qui nous transporte pour de bon dans cette petite ville du sud.

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