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Kismat Konnection

Traduction : Le lien du sort

Bande originale

Move Your Body Now
Soniye Ve (Dhak Dhak)
Kahin Na Lage Mann
Aye Paapita Aye
Bakhuda Tumhi Ho
Bakhuda Tumhi Ho - Remix
Aye Paapita Aye - Remix
Move Your Body Now - Remix
Kahin Na Lage Mann - Remix
Soniye Ve - Remix

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La critique de Fantastikindia

Par Señorita - le 9 juin 2009

Note :
(4/10)

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Aziz Mirza, le réalisateur de Phir Bil Dil Hai Hindustani et de Chalte Chalte, remet le couvert avec une histoire d’amour moderne, Kismat Konnection, réunissant un couple inédit à l’écran : Vidya Balan et Shahid Kapoor.


Raj Malhotra (Shahid Kapoor) est un jeune architecte indien vivant à Toronto, au Canada. Après avoir fait des études, qu’il a brillamment réussies, il est maintenant dans une période un peu creuse et n’arrive pas à trouver de projets. C’est en plus un malchanceux chronique : sa voiture ne démarre pas, sa carte est rejetée à la banque. Il décide d’aller voir une voyante (Juhi Chawla) qui lui conseille de trouver son porte-bonheur, son "lucky charm". Par une série de mésaventures, il en vient à croire que celui-ci s’est présenté à lui en la personne de Priya (Vidya Balan). Raj et son associé décident alors de l’utiliser à son insu pour convaincre Harry Gill (Om Puri), un industriel, de leur confier la construction de son nouveau centre commercial. Seulement, une maison d’associations est censée être détruite pour le construire. Celle-ci est justement dirigée par Priya.

A première vue, Kismat Konnection présentait pas mal d’atouts susceptibles d’allécher le spectateur. Un nouveau couple est toujours intéressant, surtout dans l’industrie hindie, qui fait souvent rejouer ensemble des acteurs dont on a vanté l’alchimie. Les acteurs secondaires étant des pointures (Om Puri, Boman Irani, Juhi Chawla), on pouvait espérer voir une belle brochette d’acteurs prometteurs ou affirmés à l’action. Le scénario, sans être extrêmement novateur, laissait néanmoins la place à quelques étincelles narratives. Sur le papier, seule la musique de Pritam pouvait rebuter un spectateur averti. En pratique, le film ne fonctionne pas du tout, et s’avère être d’une qualité juste passable.

Quelles sont les raisons d’un tel fiasco ? Elles sont nombreuses, et les déceptions ne cessent de se succéder tout au long du film. Le scénario se révèle extrêmement poussif : il n’est qu’une succession de bouleversements narratifs plus ou moins crédibles, et n’arrive pas à créer une vraie cohésion d’ensemble. Ce problème de scénario finit par se transformer en problème de rythme et on sent chaque minute de la dernière heure passer. Le film fait en effet 2 h 45… peut-être une heure de trop ? Toujours est-il que l’on finit par drôlement s’ennuyer et espérer qu’une fin rapide vienne abréger nos souffrances. Fin qui arrive d’ailleurs comme un cheveu sur la soupe, avec une révélation finale très mal amenée par le scénario : un deus ex machina donc, trop facile pour satisfaire le spectateur.

Si le film péchait uniquement par son scénario, peut-être aurait-il pu être sauvé, mais rien ne vient rattraper ce manque d’ingéniosité scénaristique. Les acteurs sont en effet très loin de remplir les promesses du casting. Certes, les seconds rôles sont servis par de très bons acteurs, mais leurs apparitions sont trop peu nombreuses et trop brèves pour venir réellement sauver le long-métrage. Juhi Chawla fait des merveilles dans son rôle comique de voyante, mais on ne la voit que deux ou trois fois à peine. Il en va de même pour Boman Irani, qui n’a de répliques que dans une seule scène : il la réussit à merveille, mais cela n’est pas suffisant puisque le film souffre trop du manque d’alchimie du couple principal. Shahid Kapoor et Vidya Balan n’arrivent pas à créer d’étincelles, on ne croit pas une seconde à leur histoire d’amour. Pourtant, Shahid Kapoor s’en sort plutôt bien dans ses scènes comiques, mais on ne s’accroche à aucun des deux personnages principaux.

Il ne restait que la musique pour venir apporter un peu de souffle à ce semblant de film. De fait, elle est la seule à remplir les attentes qu’on pouvait en avoir au départ : elle se révèle, ainsi, souvent indigeste, et totalement dispensable à la discographie des amateurs de cinéma indien. Quelques semaines après avoir vu le film, je ne retiens aucune mélodie et j’ai même oublié les chorégraphies peu inventives de ce (très) long-métrage.

En définitive, Kismat Konnection s’avère être une cruelle déception. Alléchant par son casting, le film n’est pas à la hauteur des attentes du spectateur. On attendait autre chose, de la part du réalisateur de Chalte Chalte, que ce film insipide, aux acteurs sous-employés et à la narration hachée. La sauce ne prend pas, les ingrédients n’arrivent pas à se mélanger, et c’est d’autant plus dommage que Chalte Chalte était un film bien agréable à regarder.

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