]]>

Le cinéma pakistanais se meurt

Publié vendredi 27 mai 2005
Dernière modification vendredi 27 mai 2005
News lue 907 fois

Par Dahlia

Rubrique News
◀ Aishwarya Rai et Nandita Das pour la cause des femmes battues
▶ Cinéma Inde : Nouvelles, box-office, rumeurs

« Les cinémas de langues ourdou et punjabi sont quasiment condamnés » de dire Shazad Gul, réalisateur respecté et directeur du studio Evernew, principal site de production des films pakistanais.

Aujourd’hui, les plateaux de tournage vieillissants et pratiquement inchangés depuis leur construction au milieu des années 50, où beaucoup de techniciens oeuvrent d’ailleurs depuis trente ans et plus, sont transformés pour la télévision. M. Gul voit dans les drames télévisés un meilleur avenir.

L’essor des chaînes de télévision et du câble, la vente de vidéos et de DVD piratés ainsi que l’interdiction de présenter des films indiens au cinéma, tuent à petit feu l’industrie « lollywoodienne » - de Lahore, capital du cinéma pakistanais.

Cette interdiction de projeter des films indiens, établie dans les années 60 après la deuxième guerre entre l’Inde et le Pakistan, avait contribué à faire fleurir le cinéma pakistanais. De 80 à 100 films sortaient autrefois chaque année. Or, l’an dernier, seulement 25 métrages grand public ont été réalisés, et la plupart ont été des fours. Il ne reste plus que 270 salles ouvertes environ sur les 1 500 que comptait le pays. Et ces cinémas vivotent. Les faibles revenus de l’industrie aujourd’hui impliquent que les films sont produits avec peu de moyens, brodent toujours autour des mêmes histoires avec beaucoup de sang et de sous-entendus sexuels, et mettent en vedette les mêmes acteurs. Leur petit nombre ne suffit pas à faire tourner les cinémas. Si seulement l’interdiction était levée… Les Pakistanais qui visionnent maintenant sur leur télé les films indiens grâce au câble retourneraient sûrement dans les salles pour voir ces mêmes films.

L’an dernier, le gouvernement a réexaminé cette interdiction, mais a conclu que le moment de la lever n’était pas encore venu. Et ce temps ne viendra qu’une fois la question du Cachemire réglée.

En attendant, le cinéma pakistanais semble arriver au bout de sa pellicule…


Source : Yahoo ! News Canada

Commentaires
Pas encore de commentaires