Le palmarès : le FFAST 2015 se clôt
Publié vendredi 13 février 2015
Dernière modification lundi 13 juillet 2015
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Nous voici arrivés au terme de cette 3e édition du FFAST, en ce mardi 10 février, dans une ambiance toujours conviviale et sympathique. Parvenir à garder simplicité et enthousiasme pour ce genre de soirée aux allures de passage obligé, une tâche prise à bras le corps par nos trois hôtes désormais incontournables : Hélène et Némesis, programmatrices aux goûts éclectiques et assurés, et évidemment, Jean-François le directeur à la barbe éternellement souriante.
Devant une salle comble du Reflet Médicis (on peut toujours être étonné par la génération spontanée de public qui se fait jour à chaque clôture), les organisateurs prennent place sous l’écran, agençant la mise en place des invités indiens, et des membres du jury qui ne tarderont pas à les rejoindre.
Après l’introduction, en forme de bilan (on serre un peu la gorge), le premier prix est annoncé, celui du public. Pour rappel, après chaque projection, les spectateurs étaient amenés à déposer un petit carton de couleur, côché d’une note de 1 à 5, dans une urne aux atours d’objet authentiquement électoral. Cette année le vote plébiscite Titli de Kanu Behl. Soit un film ayant déjà sa petite réputation, de par sa présence à Cannes en section parallèle, suivie de quelques retours critiques depuis mai dernier. Comme on ne peut avoir de retour sur des notations purement subjectives, espérons que ce ne soit pas là l’illustration d’un simple suivisme de nos lectures de presse.
En tous les cas Kanu Behl, dont c’est la seconde présence au festival, ne peut que se réjouir de la connexion qui s’est faite avec le public français. Il ne désespère pas ainsi de faire partager son œuvre auprès d’autres audiences européennes. Anecdote amusante : le réalisateur de s’être levé, plus rapide que la traduction (!), à l’appel de son nom, sans trop savoir de quel prix il s’agissait.
Place maintenant au jury étudiant qui attribue, pour commencer, une mention spéciale à Teenkahon, de Bauddhayan Mukherji, pour l’intérêt cinématographique suscité par cet hommage, en forme de triptyque, au cinéma bengali. On ne pouvait décemment pas passer sous silence la présence plus qu’affable de ce monsieur et de son épouse productrice. Un couple arrivant au cinéma, après avoir fait ses emplettes locales, quelle simplicité dans le comportement ;) Le réalisateur se félicite pour sa part de la reconnaissance de son film par la jeunesse d’ici.
Le prix « étudiant » est finalement attribué à Zhinda baag, des pakistanais Meenu Gaur et Farjad Nabi, pour sa manière de présenter son histoire, ce qui a retenu toute l’attention de nos jeunes jurés. Après d’âpres discussions apparemment ;)
Et voici venir l’annonce de la dernière récompense, le grand Prix du FFAST, élu par le versant « officiel » des représentants de la « profession ». Celui-ci semble avoir été décidé plus sereinement que son prédécesseur.
Pour son énergie, son formidable casting, et sa capacité à traiter un sujet particulier sous des atours universels, Goli Soda de Vijay Milton est reconnu sous les applaudissements.
Une œuvre assurément fédératrice, au sens le plus pur du terme. Qui pourrait rencontrer un vrai public français, si ce n’était l’embouteillage de sorties provoqué par les obligatoires évidences américaines. Gageons que si un réalisateur anglo-saxon, un Danny Boyle (Slumdog millionnaire) ou un Stephen Daldry (Favelas), s’aventurait en territoire urbain tamoul, le résultat tracerait son petit chemin vers les écrans de nos salles. Mais ce ne serait alors plus les vraies couleurs de là-bas …
En l’absence parmi nous de V. Milton, le trophée passe entre quelques mains. Il va bientôt voyager (par colissimo ???!!!).
Voilà, il est temps de se quitter, non sans remercier une dernière fois tous les bénévoles, sans qui l’organisation ne serait pas ce qu’elle est (cela ressemble à du copier-coller, mais l’auteur de ces lignes ne peut que reprendre en tapant des deux mains, cette phrase si évidente, si éclatante de bon sens).
Nous repartirons, en toute fin de soirée, après la présentation enjouée de Queen, avec une affiche précautionneusement roulée, ainsi qu’un paquet de riz offert par un sponsor « couleur locale ».
Là, au milieu du public, debout dans le hall, un dernier regard vers nos hôtes. Un dernier sourire, en leur enjoignant de ne pas nous laisser tomber. On compte sur eux pour l’année prochaine.
MERCI, Hélène, Némésis. Essayez d’embrasser toute l’importance que ces cinq grosses lettres renferment aux yeux d’un spectateur avide de découvrir le Monde ;)
L.
PS : Pas de photos au menu de cette chronique pour la simple raison que le lieu ne s’y prête pas vraiment pour le modeste participant. Une fois installé, plus moyen d’aller et venir à sa guise, sans déranger (inutilement ?) les autres. Et puis dorénavant, des photos, on en trouve à droite, à gauche. Si vous êtes friands des visages croisés ce soir-là, nous ne pouvons que vous inviter à parcourir l’internet et le mur FFAST d’un certain réseau social.