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Main Tera Hero

Traduction : Tu es mon héros

Bande originale

Besharmi Ki Height
Palat - Tera Hero Idhar Hai
Shanivaar Raati
Galat Baat Hai
Besharmi Ki Height (Remix By DJ Notorious)
Shanivaar Raati (Remix By DJ Maza)

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La critique de Fantastikindia

Par Alineji - le 3 mars 2015

Note :
(6.5/10)

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Sreenath Prasad, plus couramment appelé Seenu (Varun Dhawan), est en colère. Il est fâché au point de kidnapper, le jour de son mariage, la fille de son professeur qui ne lui attribue que des mauvaises notes. Là, on vous entend déjà penser : c’est le début d’une histoire d’amour entre les jeunes gens, cette tête brûlée de Seenu et la jeune fille ! Vous n’y êtes pas du tout. Quand les parents respectifs proposent de les marier, tous les deux refusent vigoureusement. Lui désire seulement obtenir un A+ à son devoir, elle ne veut pas pour mari d’un cancre tel que Seenu. Fin d’une romance.

Après cette brève aventure, Seenu décide de prouver qu’il n’est pas si nul que cela et d’aller obtenir un diplôme ailleurs. Il abandonne donc sa ville d’Ooty pour poursuivre ses études à l’Université de Bangalore. A peine arrivé là, il tombe amoureux de Sunaina (Ileana D’Cruz). Mais cette dernière est fiancée à Angad (Arunoday Singh), un officier de police locale, plus gangster que flic, qui a exercé un chantage sur ses parents et qui terrorise tous ceux qui s’approchent de trop près de l’élue de son cœur. Pourtant, plus par ruse que par des moyens violents, Seenu réussit rapidement à libérer Sunaina de l’emprise d’Angad. Mais les ennuis ne font que commencer. Sans qu’il s’en doute, une autre jeune fille est tombée follement amoureuse de lui. Lors de son voyage à Bangalore, Ayesha (Nargis Fakhri), c’est son nom, se trouvait par hasard dans le même train que lui et Seenu avait alors sauvé ses amies d’une bande de jeunes crétins trop entreprenants.

Ayesha convaincue qu’il est l’homme parfait pour elle veut absolument l’épouser, et son père Vikrant (Anupam Kher) ne sait rien lui refuser. Or Vikrant est un puissant et redouté Don. Qu’à cela ne tienne, il fait donc enlever Sunaina, avec la complicité d’Angad et de son adjoint Peter (Rajpal Yadav). Grâce à cela, il a un moyen de pression pour contraindre Seenu à se marier avec Ayesha. Tout le monde va donc se retrouver dans la même grande maison, le palais de Vikrant à Bangkok, où vont s’enchaîner malentendus et retournements de situation les plus divers et les plus saugrenus. Chacun y trouvera-t-il sa chacune ?

Vous l’aurez compris, rien de sérieux dans ce remake d’un film telugu de 2011, Kandireega. Ici, cependant, le scénario tire de manière revendiquée davantage vers un certain type de comédie loufoque à l’américaine, dans le genre de Serial noceurs, que vers le masala romantique, manque de subtilités compris parfois hélas. La trame de départ est plus un prétexte qu’autre chose et il faut bien avouer que ça marche, une fois que l’on a consigné son cerveau au vestiaire deux heures durant. La durée restreinte de Main Tera Hero à ces deux heures rend en effet la comédie très efficace, car il n’y a pas un temps mort et les gags se succèdent sans discontinuer jusqu’au dénouement. On ne s’encombre pas de scènes superflues, d’émotions, de scènes sentimentales et d’explications, ni de dialogues d’ailleurs, réduits la plupart du temps à la portion congrue.

Les ressorts comiques sont principalement de trois ordres. Le pur burlesque, tout d’abord. Cela commence dès le début avec l’enlèvement de la fille du professeur dans un side-car improbable, puis avec le départ de Seenu vers Bangalore et la scène des adieux sur le quai que l’on préfère ne pas dévoiler. Le quiproquo est ensuite convoqué, principalement dans la deuxième partie. Sunaina, par exemple, à qui Ayesha a offert la moitié de sa garde-robe parce que possédant beaucoup de tenues en double, va s’habiller systématiquement comme sa rivale. Une classique coupure d’électricité va jeter Peter, le second d’Angad, dans les bras de ce dernier alors qu’il essaie d’apprendre la technique du baiser. On vous laisse deviner. Cela donne l’occasion d’un gag à répétition, cocasse et charmant, où Seenu en profite pour voler trois baisers d’affilée à Sunaina sous le regard furieux d’Angad, toujours amoureux d’elle. Le double sens enfin, pas toujours très subtil, presque toujours sous la ceinture, mais c’est une des contraintes du genre et cela reste quand-même drôle la plupart du temps, en tout cas toujours acceptable.

Les acteurs donnent tous l’impression de s’être beaucoup amusés sous la houlette bienveillante de David Dhawan. À commencer par son fils. Le jeune Varun Dhawan est parfaitement à son aise dans ce rôle comique et bourré d’énergie. Il montre une fougue communicative sans en faire trop. On le sent plus à l’aise dans ce rôle de ludion espiègle au second degré que dans les comédies purement romantiques, comme le très récent Humpty Sharma Ki Dulhania. De ses deux partenaires féminines, Ileana D’Cruz est celle qui s’en tire le mieux. Elle est ravissante et vive. Elle a aussi le beau rôle, tandis que Nargis Fakri, qui a fait de progrès depuis ses débuts, tient l’emploi de la fille à papa un peu nunuche, ce qui ne facilite pas forcément la manifestation du talent, sauf à être exceptionnelle. Elles sont également de parfaites complices dans les chorégraphies, ce qui est très agréable.

Dans les seconds rôles masculins, le duo, façon Laurel et Hardy ou Zig et Puce, constitué par les deux flics ripoux joués par Arunoday Singh et Rajpal Yadav est impayable. Quant à Anupam Kher, au meilleur de sa forme, il tient deux rôles. Il est d’abord Tripathi, le partial professeur du début, et cabotine dans les scènes liminaires, avant d’incarner après le « Pop Corn Brake » (sic) le parrain Vikrant. Il s’en donne alors à cœur joie, affublé de costumes de couleur vive et d’une perruque rousse. Ce postiche envahit peu à peu son visage et, au comble de l’émotion, il finit presque hirsute. Pas très regardant sur les moyens, le héros de son côté s’adresse régulièrement pour implorer leur aide à chaque dieu dont il croise le chemin, sans discrimination aucune, que ce soit Ganesh, Krishna, ou Jésus. Et la divinité, bonne fille, lui répond par la voix de Salman Khan, excellent pourrait-on dire quand il n’est pas à l’image.

Côté scènes d’action et chorégraphies, rien à dire. Les moyens y ont été mis et le résultat est visible à l’écran. Les bastons sont de pures parodies assez jouissives, où personne ne laisse sa vie et ne dégouline de sang. Le côté muscles d’acier du héros est lui aussi exploité comme un gag. Pour les danses, le duo Bosco–Caesar connait son métier à la perfection. Chaque mouvement est du sur mesure pour un Varun Dharma survolté, et ses partenaires sont plutôt de bons faire-valoir, à l’exception de « Besharmi Ki Height » où une place entière est faite à Ileana D’Cruz. La musique du duo Sajid Wajid est à l’unisson, bien entendu. A titre personnel, je me serais facilement passée du trop suggestif et pas très fin « Galat Baat Hai », dont les quelques images dans la bande-annonce ont pu dissuader, à tort, certains de voir le film. En revanche, « Shanivaar Raati » est une explosion de pur bonheur, amusante, sexy et électrisante.

En conclusion, Main Tera Hero est une petite comédie sans prétention, très divertissante à condition de la prendre pour ce qu’elle est, une pure loufoquerie avec ses limites et ses gags sympathiques, et surtout avec un jeune acteur très prometteur. Un bon moment à passer avec des amis ou en famille.



Bande-annonce

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