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Mongols au musée Guimet

Publié samedi 3 mars 2007
Dernière modification dimanche 4 mars 2007
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Par Athama

Rubrique News
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Communiqué de presse du musée Guimet

Il y a huit siècles, Gengis Khan fondait l’empire mongol.
La Mongolie, dont le territoire s’est réduit au fil de l’histoire, reste l’un des plus beaux pays au monde. Les chameaux du désert, les chevaux sauvages des steppes, les échos du morin huur et du chant diphonique fascinent le voyageur, tandis qu’au détour d’un monastère bouddhique ou d’une yourte, le passant surprend parfois d’étonnants lutteurs.

A travers films, conférences, spectacles et documentaires, nous croiserons les derniers hommes rennes de la Taïga, des chamanes, le lamaïsme renaissant, mais aussi des êtres ordinaires…

C’est avec « L’histoire du chameau qui pleure », que le cinéma mongol a été récemment découvert par le grand public. Mais le patrimoine cinématographique mongol est bien plus ancien : nous avons retrouvé onze œuvres des studios Mongol Kino, fondés en 1935. Du Chemin de Norjmaa (1938) jusqu’au Chien jaune de Mongolie (2006), les réalisateurs mongols, formés à la célèbre école de cinéma d’Etat russe V.G.I.K, nous content l’histoire humaine de ce pays.

Sans oublier la surprise du lundi 23 avril : « Jeanne d’arc de Mongolie », le dernier film joué par Delphine Seyrig !

Et comme toujours, des conférences, de la musique et des danses avec ce mois-ci :
 « Que savons-nous des Khunnu, maîtres de la Mongolie du 3ème siècle avant notre ère au 2ème siècle de notre ère ? » le jeudi 29 mars à 12h15, conférence par Jean-Paul Desroches, directeur de la mission archéologique française en Mongolie,
 Sowmya (chant carnatique de l’Inde du sud) le vendredi 9 mars 2007 à 20h30,
 Anurekha Ghosh (danse Kathak, Inde du nord) les vendredi 23 et samedi 24 mars à 20h30.

Films

 Vendredi 2 mars à 12h15
L’histoire du chameau qui pleure
Fiction de Luigi Falorni et Byambasuren Davaa, 2003, 90’, VOSTF

C’est l’été en Mongolie. Une famille de nomades aide les chamelles du troupeau à mettre bas. L’une d’elles y parvient difficilement. Dès la naissance, elle se désintéresse de son bébé et lui refuse son lait. La tradition veut qu’on fasse venir un violoniste pour émouvoir la chamelle et la réconcilier avec son bébé chameau…

 Mercredi 7 mars à 12h15
Le rêve mongol
Documentaire d’Alain Moreau, 2004, 49’

Le grand khan Kublaï, était le petit-fils de Gengis Khan. Né en 1214, l’homme résume à lui seul douze siècles d’invasions.

Son grand dessein sera de compléter la conquête de la Chine du Nord par son grand-père, en soumettant la Chine du sud. Désormais, la Chine, le Turkestan, la Perse et la Russie sont réunis en un seul Empire sous l’autorité des princes mongols. C’est l’avènement de la dynastie mongole des Yuans qui va s’inscrire pour un siècle dans la lignée des dynasties chinoises. Pour la première fois de son histoire, l’Empire du Milieu s’ouvre sur l’extérieur et noue des relations directes avec la Perse et l’Occident, les Mongols ouvrent les deux routes transcontinentales fermées depuis la fin de l’Antiquité. En 1275, un marchand vénitien de passage à Taï-tou demande à être reçu par Kublaï, son nom : Marco Polo. Kublaï s’éteint à Pékin en 1294. Il a 80 ans. Il aura fallu soixante dix ans aux cavaliers nomades des steppes pour réaliser le rêve d’Alexandre le Grand, réunir l’Orient à l’Occident.

À l’occasion du 13ème festival international du film asiatique de Vesoul, du 13 au 20 février 2007, ce sont près de 70 films qui ont été présentés au public, avec notamment un hommage à Wu Tianming (présent au festival), et un hommage à Shohei Imamura (1947-2006).

 Mercredi 14 mars à 12h15
Projection du Cyclo d’or

Le Cyclo d’or est le prix traditionnellement attribué par le jury international du festival de Vesoul au meilleur long métrage. Il a été décerné cette année à Lemarit Ain (Out of sight) de Daniel Syrkin (Israël, 2006, 85’, vostf, inédit).

Ya’ara (24 ans) est belle, indépendante, sûre d’elle, et intelligente. Elle vient de commencer son doctorat de mathématiques à l’Université de Princeton, et elle est aveugle. Elle rentre précipitamment en Israël lorsqu’elle apprend le suicide de Talia, sa cousine et meilleure amie. Inséparables durant leur enfance et leur adolescence, elles étaient jumelles d’esprit. Talia regardait pour deux, ayant toujours cru et réussi à faire croire à Ya’ara qu’elle pouvait tout voir en dépit de sa cécité. Ya’ara se joint à la famille de Talia en Israël pour les 7 jours traditionnels de deuil juif, et là, parmi sa famille et ses amis, elle découvre peu à peu les secrets de la vie de Talia. Sans le vouloir, Ya’ara s’embarque dans une enquête personnelle pour tenter de découvrir les raisons qui ont conduit Talia au suicide. Les mensonges, secrets et failles de la vie de Talia, de Ya’ara et de sa famille se révèlent tour à tour. Ya’ara scrute ses souvenirs d’enfance dans l’espoir de “re-voir” ce qui aurait dû être clair toutes ces années, des éléments restés cachés et pas seulement parce qu’elle était aveugle.

 Jeudi 15 mars à 12h15
Projection du coup de cœur du jury Guimet

Le coup de cœur Emile Guimet a été attribué à See Lai Mme Yee Tcho (Ma mère est une danseuse du ventre) de Lee Kung Lok et Wong Ching Po (Hong Kong, 2006, 100’, vostf, inédit).
En argot cantonais, " See Lai " désigne des ménagères, plus très jeunes et habillées n’importe comment que l’on rencontre chaque jour dans les supermarchés et salons de beauté. Ces “taties” venant juste d’atteindre l’âge mûr, que leurs maris remarquent à peine et leurs enfants traitent comme des nounous ou des femmes de ménage, semblent souffrir de leur perte de jeunesse, beauté et passion de jour en jour. Quand et pourquoi au juste ces ménagères typiques de Honk kong qui vivent dans des HLM anonymes, cessent-elles de se sentir belles ? Quand arrêtent-elles de se maquiller ou de se préoccuper des vêtements qu’elles portent ? Quand commencent-elles à se spécialiser uniquement dans l’achat des courses et à avoir comme seule préoccupation le prix des œufs et des pommes au marché ? Se pourrait-il que l’antique et exotique art de la danse du ventre soit leur sauveur ? Ou contribuera-t-il à leur perte, si leurs maris et toute leur communauté se révoltent contre cette danse “indécente” ?

 Vendredi 16 mars à 20h30
Projection du Prix Emile Guimet
La projection du prix Emile Guimet a lieu sur invitations, dans la limite des places disponibles.

Créé à l’occasion du dixième anniversaire du festival de Vesoul, le prix Emile Guimet rend hommage au grand découvreur des cultures asiatiques que fut le fondateur du Musée national des arts asiatiques. Il est décerné par le « jury Emile Guimet » au réalisateur d’un film -fiction ou documentaire- qui, outre ses qualités cinématographiques, apporte un éclairage culturel remarquable sur l’Asie. La récompense est offerte par la Société des Amis du Musée Guimet.

Le prix Emile Guimet a été décerné à Bes Vakit (Des temps et des vents - les cinq temps) de Reha Erdem (Turquie, 2006, 100’, vostf, inédit).

Un petit village pauvre, adossé aux rochers, et tourné vers une mer sublime, parsemé d’oliveraies sur ses flancs. Les habitants du village sont des gens simples et laborieux. Ils vivent au rythme de l’air, de l’eau, de la nuit, du jour et des saisons. Les appels à la prière ponctuent cinq fois par jour la vie du village. Ils sont conscients qu’ils sont passagers tout comme les animaux, les arbres qui les entourent. Les parents élèvent les enfants comme ils l’ont été. Ils manifestent leur amour maladroitement et considèrent les châtiments corporels comme dictés par le ciel. Les pères ont toujours un fils préféré, les mères sont très dures avec leurs filles. Le fils de l’imam, Omer, souhaite désespérément la mort de son père. Yakub est amoureux de la maîtresse d’école. Yildiz, tout en fréquentant l’école, essaie d’assumer tous les travaux de la maison que sa mère lui donne sans pitié. Les enfants grandissent lentement en passant de la colère à la culpabilité et vice-versa.

 Mercredi 21 mars à 12h15
Tempête sur l’Asie (Le descendant de Gengis Khan)
Fiction de Vsevolod Poudovkine, 1927, sonorisé en 1949, 95’, VOSTF

Au début des années vingt, dans la Mongolie occupée par l’armée anglaise, Bair, un jeune trappeur est honteusement roulé par un américain, négociant en fourrures. Déçu et révolté, il s’engage auprès des partisans et se fait capturer par les Anglais, qui découvrent sur lui une amulette qui le fait passer pour un descendant de Gengis Khan. Ils décident alors de l’utiliser afin d’amadouer le peuple mongol, et le transforme en roi fantoche.
Poudovkine est avec Eisenstein, Vertov ou Dovjenko l’une des figures de proue du jeune cinéma soviétique des années vingt.

Chef d’œuvre du cinéma soviétique, la lumière, le cadre, la direction d’acteurs sont la marque de la prestigieuse école de cinéma V.G.I.K dont seront issue la plupart des réalisateurs mongols.

 Mercredi 28 mars à 12h15
L’empereur des steppes
Documentaire de Pierre Fauque, 2001, 52’

Une immense tombe de 1000 m2 perdue dans les steppes de Mongolie au milieu d’une nécropole oubliée de plusieurs centaines de tombes. Une mission archéologique qui pendant 2 ans va tenter de percer à jour les mystères de cette sépulture. Un chantier archéologique énorme où 20 000 m3 de terre doivent être dégagées avec des engins de terrassement, sous le regard de cavaliers mongols. L’objectif : atteindre la chambre funéraire. Une course contre le redoutable hiver mongol. Au jour le jour, une aventure qui raconte la recherche des vestiges d’un Empereur d’une civilisation qui a fait trembler l’Empire chinois : Les Xiongnus.

 Vendredi 30 mars à 12h15 (2 films)
Le chemin de Norjmaa (Norjmaaguynzam)
Fiction de Temet Natsagdorj, 1938, 24’, VOSTF

A Oulan-Bator, dans les années trente, Norjmaa prépare la venue au monde de son troisième enfant. Le père de Norjmaa fait appel à un lama médecin afin qu’il suive sa grossesse. La voisine de Norjmaa, Tserendulam, qui elle aussi est enceinte, fait elle confiance à la médecine moderne et se rend régulièrement à l’hôpital.
En 1938, Temet Natsagdorj, ayant suivi une formation en Allemagne, réalise "Norjmaaguyn Zam" (Le chemin de Norjmaa) ; il s’agit du premier film réalisé par un Mongol. Film de propagande, "Nordjmaguyn Zam" fait l’éloge de la médecine moderne, condamnant le lamaïsme et ses pratiques traditionnelles. Temet Natsagdorj disparaît par la suite, victime de la répression politique.

 Nouvel an (Shine jil)
Fiction de Tseveenli Zandra, 1954, 33’, VOSTF

Poutsag est employé dans une usine d’Oulan-Bator. Alors qu’il a atteint les objectifs de travail fixés par l’usine avant la fin de l’année, Poutsag et ses amis décident de fêter l’événement. Il demande à sa mère d’organiser un dîner pour le nouvel an. Surprise de célébrer la nouvelle année en ce mois d’avril, elle croit plutôt que ces réjouissances annoncent le mariage prochain de son fils.

Tarifs des films :
Entrée libre pour les détenteurs du billet du musée ou du billet jumelé (musée/exposition), pour les membres de la SAMG (Société des Amis du musée Guimet), les chômeurs et les moins de 18 ans.
Autres : 4 €
Ou par abonnement (ensemble des projections de chaque cycle) : 25 €
Prix Emile Guimet le vendredi 16 mars à 20h30 : entrée gratuite sur réservation et dans la limite des places disponibles.

Spectacles :
16 € et 10 €
tarif réduit (10 €) pour les membres de la SAMG, les chômeurs et les moins de 26 ans.

Conférence :
Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Renseignements - Réservations :
Auditorium Guimet,
Musée national des arts asiatiques - Guimet,
6, place d’Iéna, 75116 Paris

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