Naach (review)
Traduction : Danse
Langue | Hindi |
Genre | Mélodrame / Romance |
Dir. Photo | Kiran Reddy |
Acteurs | Abhishek Bachchan, Ritesh Deshmukh, Antara Mali, Priya Badlani |
Dir. Musical | Amar Mohile, Shailendra Swapnil |
Paroliers | Jaideep Sahni, Nitin Raikwar, Makarand Deshpande, Tabish Romani |
Chanteurs | Adnan Sami, Sonu Kakkar, Shweta Pandit, Kunal Ganjawala, Gayatri Iyer, Sumit Kumar |
Producteurs | Ram Gopal Varma, Chitra Subramaniam |
Durée | 150 mn |
Naach marque le retour de Ram Gopal Varma à un cinéma plus conventionnel. En effet, pour la première fois depuis Rangeela il intègre des chansons dans son film, avec une histoire d’amour plus adaptée aux standards de Bollywood. Mais n’en déduisez pas pour autant que ce film est un "Bollywood classique" car il ne peut décidément pas se résoudre à faire comme les autres…
Reva (Antara Mali) est une jeune danseuse prometteuse qui veut devenir chorégraphe de cinéma. Elle rencontre Abhinav (Abhishek Bachchan) qui rêve d’être un acteur riche et célèbre. Tous deux sont voisins et vont s’entraider : elle va lui apprendre à danser, il va essayer de lui faire profiter de ses contacts dans le milieu du cinéma. Une relation de plus en plus intime se noue entre eux, jusqu’à ce que la réussite fulgurante d’Abhinav laisse Reva seule.
Le film appartient incontestablement à ses deux acteurs principaux, qui sont excellents. Tant Abhishek Bachchan qu’Antara Mali ont une présence impressionnante, qui donne à leur couple une vraie crédibilité. On notera la qualité de l’écriture des personnages, on s’attache à eux vite et pour longtemps. Bien après le film on repense à Antara et sa danse lascive si fascinante… Le film se déroulant de nos jours dans un décor et un univers réels, actuels, dans le milieu du cinéma de Mumbai, on se dit que tout pourrait être vrai, ce qui donne encore plus de profondeur à l’histoire.
C’est un film plastiquement superbe. Certaines images d’Antara dansant seule sur les toits de Mumbai dans la lumière rasante du soleil couchant, sont vraiment superbes. Mais plus que tout, c’est la danse (naach) elle-même qui prévaut dans ce film. Son rythme particulier rappelle la danse d’Antara. La façon dont les scènes de danse sont filmées, l’omniprésence de ce thème, en font presque un personnage à part entière. Au final, même s’il s’agit d’une histoire d’amour musicale, elle s’avère expérimentale et atypique, si bien qu’elle innove sûrement plus que tous les films sans chanson réalisés et produits par Ram Gopal Varma et Bollywood en général… On regrettera seulement qu’il ne soit pas allé au bout de sa logique et que la fin retombe dans un conventionnalisme "cliché".