Pakeezah
Traduction : Pure
Langue | Ourdou |
Genre | Drame |
Dir. Photo | Josef Wirsching |
Acteurs | Meena Kumari, Ashok Kumar, Nadira, Raaj Kumar, Kamal Kapoor, Veena, Vijayalaxmi |
Dir. Musical | Naushad, Ghulam Mohammad |
Paroliers | Majrooh Sultanpuri, Kaifi Azmi, Kaif Bhopali, Kamal Amrohi |
Chanteurs | Lata Mangeshkar, Mohammad Rafi, Vani Jairam, Rajkumari, Parveen Sultana |
Producteur | Kamal Amrohi |
Durée | 146 mn |
Nargis, une courtisane, répudiée par la famille de son mari Shahab-ud-din, meurt après avoir accouché de sa fille Sahibjaan dans un cimetière. Dix-sept ans plus tard, le destin voudra que le neveu de Shahab-ud-din, Salim, tombe amoureux de Sahibjaan…
La magie de ce film réside à la fois en son histoire hors écran et en ses inoubliables chansons. Pakeezah est une référence, un classique du cinéma indien.
Il a été tourné de manière discontinue. Meena Kumari, l’actrice principale, et son mari Kamal Amrohi, qui n’est autre que le réalisateur, se sont en effet séparés peu après avoir débuté le tournage. C’est l’engouement de Nargis et de Sunil Dutt pour ce film qui les a poussés à le terminer.
Malgré un corps et un moral rongés par l’alcoolisme et la tristesse qui la dévorait (elle mourra peu après la sortie du film), Meena Kumari nous offre l’une de ses meilleures prestations dans Pakeezah. Elle y tient à la fois le rôle de Nargis et celui de sa fille Sahibjaan.
Vertueux et dévoué, le rôle de Sahibjaan entre dans la lignée de ceux qui valurent à Meena Kumari son titre de reine de la tragédie. Sahibjaan se prend à rêver dans un monde cruel qui le lui défend. Sa beauté innocente, sa voix frêle, presque chuchotante, la mélancolie qui émane de ses mouvements, de ses soupirs, lui confèrent un côté quasi angélique. La pureté qu’elle incarne lui vaudra un nouveau nom, que lui donnera Salim : Pakeezah, « Cœur pur ».
Pakeezah est bercé par la poésie, aussi bien au niveau des dialogues, des chansons et des danses, qu’au niveau des décors, et de scènes anodines.
La bande originale de Mehboob est superbe. Lata Mangeshkar pose sa voix sur de magnifiques chansons, en particulier Chalte Chalte et Inhen logon ne.
La profonde souffrance de Sahibjaan porte le film. Il est vrai que des scènes semblent de trop, et qu’on est parfois à deux doigts de s’assoupir à cause de certaines longueurs. Cependant, la formidable performance de Meena Kumari et la poésie du film font qu’il mérite naturellement sa place auprès des grands classiques indiens.
Voir également les traductions des paroles des chansons d’Angel Mumtaz.