Roy
Langue | Hindi |
Genres | Mélodrame / Romance, Thriller |
Dir. Photo | Himman Dhamija |
Acteurs | Arjun Rampal, Anupam Kher, Ranbir Kapoor, Rajit Kapur, Barun Chanda, Jacqueline Fernandez, Shernaz Patel, Cyrus Broacha |
Dir. Musical | Meet Bros Anjjan, Ankit Tiwari, Amal Malik |
Paroliers | Kumaar, Sandeep Nath, Abhendra Kumar Upadhyay |
Chanteurs | Arijit Singh, KK, Tulsi Kumar, Meet Bros Anjjan, Aditi Singh Sharma, Ankit Tiwari, Kanika Kapoor |
Producteurs | Bhushan Kumar, Krishan Kumar, Divya Khosla |
Durée | 147 mn |
Un casting de choc, une bande originale que l’on écoute en boucle, un pitch original, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce film un thriller divertissant. Et pourtant Roy est loin de tenir toutes ses promesses…
Un célèbre réalisateur Kabir Garewal, imagine la suite de l’histoire de Roy, personnage central de sa série de films Guns, qui retrace les aventures de ce mystérieux voleur en quête d’une œuvre d’art convoitée. Lors de son tournage en Malaisie, il croise la route de la belle Ayesha, réalisatrice elle aussi, qui lui inspire le personnage solitaire de Tia, détentrice du fameux tableau et qui succombe très vite au charme de Roy, tout comme Ayesha succombe au charme de Kabir. Mais le tournage est compromis lorsque Ayesha part sans explication, après avoir découvert les précédentes conquêtes amoureuses de Kabir. Le réalisateur sombre alors dans la dépression et l’histoire de Roy est inachevée.
L’idée des histoires enchevêtrées entre réalité et cinéma, dans le but de montrer les similitudes entre le réalisateur et son personnage, est plutôt intéressante. Et l’on retrouve le procédé de mise en abyme du cinéma, qui se met lui même en scène. Le personnage de Roy se veut être le miroir du réalisateur et cela illustre bien l’investissement d’un artiste dans la réalisation de son œuvre, souvent reflet de ce qu’il est.
Malheureusement, cela a été mal exploité à travers un scénario plat, sans véritable rebondissement digne de ce nom. De la même manière que Kabir est en panne d’inspiration pour l’écriture de son scénario dans le film, ici l’inspiration a dû manquer à Vikramjit Singh pour bâtir une histoire cohérente et dynamique. En effet le film s’étire en longueur et parvient à ennuyer le spectateur.
La bande-annonce ou les chansons laissaient présager un thriller palpitant, de l’émotion avec une histoire d’amour intense, mais le résultat final s’avère être plutôt décevant. Les transitions entre les scènes sont souvent superflues et n’apportent rien à l’histoire ; elles paraissent presque relever d’un montage de série TV plutôt que du film auquel on peut s’attendre. Le plus dérangeant reste la quasi omniprésence du fond musical qui illustre notamment les scènes de Roy, faisant perdre au film sa crédibilité. Le mystère, le suspens et l’émotion ne sont malheureusement pas au rendez-vous, et c’est en grande partie dû aux dialogues, qui se veulent intelligents mais qui ressemblent davantage à une succession de répliques.
Les personnages secondaires, même si la présence de certains est peu utile à l’intrigue comme c’est le cas de l’ex-copine de Kabir le Don Juan, sont malheureusement peu approfondis et manquent de consistance. Ce qui est dommage car ils ne sont pas dénués d’intérêt et ils auraient pu apporter des éléments supplémentaires à une intrigue assez pauvre, notamment le père de Kabir interprété par Anupam Kher, parfait dans ce rôle, ou encore le Détective Wadia qui poursuit sans répit Roy. Le patron pour lequel travaille Roy aurait également été un personnage intéressant ; mais Vikramjit Singh préfère s’attarder sur des détails plus insignifiants, tels que les rumeurs des journaux à sensation concernant les frasques du réalisateur Kabir, ce qui cause le départ d’Ayesha.
Il faut néanmoins souligner la qualité de la photographie qui est irréprochable et très classe, ainsi que la bande originale qui mêle chansons entraînantes et dynamiques et mélodies plus douces. Les acteurs principaux aussi sont bons, avec un Ranbir Kapoor convaincant, il parvient à marquer le spectateur en dépit de très peu de scènes, et un Arjun Rampal crédible en tant que réalisateur en quête d’inspiration puis tourmenté, mais le manque d’alchimie avec sa partenaire est dommage. La performance de Jacqueline Fernandez est convaincante aussi dans son double rôle, elle parvient à alterner entre le personnage d’Ayesha et le personnage de Tia.
Malgré un soin particulier accordé à l’esthétisme de nombreuses scènes, ce qui ressort principalement de ce film c’est un sérieux manque de cohérence, et de rythme dans l’intrigue.
Le projet aurait pu être divertissant avec un scénario mieux construit, et moins de faux pas de la part du réalisateur qui a néanmoins l’excuse du débutant.