Shah Rukh Khan enflamme Paris
Publié vendredi 28 avril 2006
Dernière modification mardi 9 mai 2006
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Mercredi 26 avril, 10 heures
Les décorateurs -aidés par l’équipe de Fantastikasia- s’affairent au Grand Rex pour poser le tapis rouge et terminer la mise en place des guirlandes, l’air sent bon le jasmin. Dehors, les premières fans arrivent pour faire la queue.
Mercredi 26 avril, 15h
Sur les Champs Elysées devant Virgin, la queue est immense, même si la séance dédicace ne commence que dans une heure. 2000 personnes attendent, seules 200 pourront entrer, les autres forment une foule énorme, au point de créer des embouteillages.
Mercredi 26 avril, 16 heures
Le hall du Grand Rex est méconnaissable, on avance environné de guirlandes de toutes les couleurs, un éléphant de bronze trône près de l’escalier, même les immenses lustres disparaissent sous leurs décorations. Le traiteur indien est en place, l’orchestre Raaga est prêt à entonner des chants de films Bollywood et de musique classique indienne.
La queue s’étire, les rumeurs circulent : « c’est la folie chez Virgin ! » Le même nom revient sans arrêt dans les conversations qui meublent l’attente : Shah Rukh, Shah Rukh, encore Shah Rukh…
Mercredi 26 avril, 17h30
Les portes s’ouvrent, les spectateurs sont encore sous le coup de stress de l’attente. Une puja de bienvenue, le traditionnel tikka, et les sourires réapparaissent : bienvenue dans le monde Bollywood !
Le Grand Rex se remplit à une allure phénoménale, jusqu’au plus haut. 2700 personnes se bousculent, toutes voudraient être au plus près de la scène. Bien sûr, on est venu voir Veer-Zaara, mais plus encore : « quand arrivent-ils ? » (ou bien est-ce « quand arrive-t-il ? »). La même question revient de plus en plus souvent, suivie de : « Ils vont passer par ici ? » Personne ne le sait exactement, le secret a été bien gardé.
Mercredi 26 avril, 19h30
Tous les spectateurs ont trouvé leur place. La grande salle du Rex n’a pas dû souvent connaître pareille ambiance, l’excitation monte encore, personne ne peut rester en place, beaucoup ressortent de la salle, appareil photo en main, pour écouter religieusement l’orchestre… avec des regards qui vont sans arrêt des musiciens à la porte d’entrée. Derrière cette porte, une foule impressionnante s’est massée, maintenue par des barrières de sécurité. Plus de 1000 personnes attendent là pour apercevoir quelques minutes Shah Rukh Khan, Rani Mukherjee, Preity Zinta, qui vont arriver d’une minute à l’autre. Dans la salle, sur le grand écran, on voit en direct les images de l’entrée du Grand Rex. Esteban l’animateur déploie tout son talent pour faire patienter la foule, et l’équipe de Fantastikasia met toute son énergie à essayer de faire respecter le fameux carré "Pass VIP".
Mercredi 26 avril, 20h30
« D’une minute à l’autre » s’éternise depuis une heure. Un hurlement collectif retentit, dehors et dans le cinéma, envahit l’espace, explose, libérant les énervements de l’attente : ils arrivent !
L’un après l’autre, ils prennent la pose devant l’entrée du cinéma, puis montent vers l’espace mezzanine où les attendent quelques photos officielles.
En haut de l’escalator, une partie de l’équipe Fantastikasia leur souhaite la bienvenue. Rani Mukherjee est la première. Elle est sublime dans son sari noir constellé de paillettes dorées, aussi belle sinon plus que dans ses films, elle nous gratifie d’un sourire, Puneet, la petite soeur d’une Fantastikasienne, lui offre un dessin ; elle se penche alors vers elle, caresse sa joue et, de sa voix rauque inimitable, lui dit très gentiment « oh, thank you, sweetheart ». Preity Zinta la suit, elle aussi accepte son dessin avec un charmant sourire, elle embrasse Puneet et ses célèbres fossettes n’ont alors rien de forcé, elle lit le message au dos du dessin puis se tourne vers nous : "Amanpreet ? Thank you Amanpreet" (Amanpreet n’en est pas encore remise).
Puis vient Shah Rukh Khan, précédé de deux gardes du corps qui, on le sent bien, ne tolèreront aucun dessin. Mais une fois dépassés, IL est là, devant nous, tout de noir vêtu, et même si l’on connaît son visage par cœur pour l’avoir tant de fois vu sur un écran, c’est un véritable choc : cet homme concentre en lui un charisme inouï, le moindre de ses regards, de ses sourires, envoie des ondes puissantes à effet instantané sur toute personne présente. Il est passé, nous nous regardons, sous le charme, un peu grisés par cette rencontre, même si l’on n’a pu échanger que des sourires et des « namaste ».
Yash Chopra et son épouse Pamela, ainsi que Sanjeev Kohli, le Président de Yash Raj Films, les suivent. Tous se réfugient derrière un cordon d’immenses vigiles, seules trois ou quatre personnes auront le privilège de pouvoir leur parler. Même le « staff » ne peut aller les rejoindre. Ils en sont même réduits à parler ensemble, Shah Rukh, Rani, Preity : ils n’ont pourtant pas besoin d’aller à Paris pour cela… Pourquoi les stars doivent-elles être isolées à ce point ? Quelle idée peuvent-elles se faire de leur public si tout ce qu’elles en connaissent sont des hordes hurlantes maintenues par des vigiles ?
Mercredi 26 avril, 21h
Il est temps pour les stars d’aller à la rencontre de leurs fans. Rani est la première. Dans l’immense salle du Rex, la température a grimpé d’au moins trois degrés, l’atmosphère est moite, survoltée, électrique. La belle Rani, sous les acclamations, traverse la grande salle et monte sur l’estrade. Elle dit combien elle est heureuse de venir à Paris rencontrer le public français, qu’elle n’aurait pas imaginé aussi chaleureux et nombreux, elle traverse la scène pour aller plus près des spectateurs de chaque côté, son sari virevolte, on dirait qu’elle va se mettre à danser…
Puis Preity, charmante dans son tailleur noir miroitant, s’adresse au public, le remercie de son accueil et espère que nous aurons autant de plaisir à voir Veer-Zaara qu’elle en a eu à le tourner.
C’est au tour de Shah Rukh Khan. Les cris deviennent hystériques lorsqu’il traverse la salle. Tout le monde est debout sur les fauteuils, des centaines d’appareils photo flashent de partout, beaucoup de spectateurs ont quitté leur siège pour s’approcher de la scène, se régaler de ces stars, si belles, souriantes, amusées de provoquer autant de liesse. Shah Rukh Khan lui aussi dit qu’il est heureux d’être là, veut s’essayer à un petit clin d’œil français et ne trouve rien de mieux que le trop célèbre « voulez-vous coucher avec moi », évidemment les hurlements reprennent de plus belle… Le temps passe alors trop vite, Yash Chopra dit aussi quelques mots mais qui l’écoute ? Pamela Chopra a prévu de chanter « Tere Liye » et a beaucoup de mal à faire taire la foule en délire qui préfèrerait nettement quelques mots supplémentaires de Shah Rukh Khan, quels qu’ils soient. Même pendant qu’elle chante (plutôt bien d’ailleurs), le public n’a d’yeux que pour les stars, les sollicitant pour recueillir une bribe d’attention, un signe, un regard, un sourire…
Les organisateurs remettent ensuite aux stars de très belles guirlandes de fleurs, mais les intéressés les retirent aussitôt, craignant sans doute de tacher leurs beaux vêtements noirs. Puis vient le tour des cadeaux : une impressionnante Tour Eiffel en cristal, sans doute très coûteuse, est remise à chacun. Cette cérémonie semble n’être qu’un prétexte pour que le public puisse continuer à communiquer avec les stars et notamment Shah Rukh Khan, réagissant à ses moindres mimiques, ses moindres gestes, et l’acteur répondant par des signes de la main, des baisers envoyés, prenant son élan et faisant semblant de se jeter dans le public (à ne pas confondre avec "l’autre" geste)…
Rani et Preity à côté restent souriantes, mais semblent un peu figées, résignées à se faire voler la vedette par leur collègue de travail. Preity va même très obligeamment ramasser une enveloppe qu’une fan a envoyé sur la scène à l’intention de SRK, pour la lui remettre.
Après de longs adieux, lors desquels Shah Rukh Khan parle de film et d’amour et…mime…(certains trouveront le geste déplacé, la plupart se contenteront de hurler…), il est pourtant temps pour les stars de s’en aller, toujours sous les hurlements du public qui aimerait bien les retenir. Chacun reprend sa place pour le début du film qui arrive peu de temps après.
Photos de Angus - Thierry Presa
Images supplémentaires : Angus, Jawadsoprano, Gorkita, Amanpreet (côté et dessous)