Singh is Kinng
Langues | Hindi, Penjabi |
Genre | Comédie |
Dir. Photo | Sanjay F. Gupta, Ben Nott |
Acteurs | Akshay Kumar, Katrina Kaif, Om Puri, Ranvir Shorey, Kiron Kher, Sonu Sood |
Dir. Musical | Pritam Chakraborty, RDB |
Parolier | Mayur Puri |
Chanteurs | Mika Singh, Shreya Ghoshal, Rahat Fateh Ali Khan, Neeraj Shridhar, Daler Mehndi, Akshay Kumar, Labh Janjua, Manj Musik, Snoop Dogg, Ashiesh Pandit |
Producteur | Vipul Amrutlal Shah |
Durée | 135 mn |
Après Bhagam Bhag, Namaste London, Heyy Babyy, Bhool Bhulaiyaa et Welcome (cinq succès de suite avant Tashan) le grand Akshay Kumar est de retour dans une énième comédie avec à ses côtés Katrina Kaif pour vous en mettre plein la vue.
Vous voulez de la comédie ? Vous en avez ! De l’action ? Prenez-en ! De la romance ? Ce film n’en manque pas ! Des décors de rêve en Egypte et en Australie vous ravissent l’œil au son d’une musique mi-rap, mi-banghra composée par Pritam (l’un des copi… euh… compositeurs les plus importants de Bollywood). Le rappeur Snoop Dogg y fait même une apparition ! Qui dit mieux ? Mais qui dit mieux ?
Si les films d’Akshay Kumar ressemblent de plus en plus à de la publicité pour du savon, ils en ont aussi les critères : beau au regard, agréable à l’odeur, mais pas très bon en bouche voire nocif. Bien sûr, il y a une vague histoire. Elle débute dans la campagne pendjabi où un Gaston Lagaffe pur jus appelé Happy Singh (Akshay Kumar) se met en tête de ramener au village Lucky Singh (Sonu Sood), un enfant du pays devenu gangster notoire en Australie. Le temps d’un petit détour en Egypte, Happy rencontre la belle Sonia (Katrina Kaif), tombe amoureux et danse avec elle devant les pyramides. Puis arrivé en Australie, il devient par le hasard des circonstances le King à la place du King et etc… . Vous l’aurez compris, l’histoire est bidon au possible. Après tout, qu’est-ce qu’un scénario si ce n’est un synopsis amélioré concocté pour rassurer des investisseurs récalcitrants ? Ce qu’il faut saisir, c’est le concept.
Singh is Kinng doit être la première comédie "Gangsta Sikh" jamais réalisée, et elle se donne les moyens de nous épater. Le film a d’ailleurs scandalisé différentes communautés sikh dans le monde à cause des barbes des acteurs « taillées » façon métrosexuel et leur turbans sertis de diamants toujours assortis au costume. De véritables poseurs jouant des caricatures de rappeurs dans des clips outranciers. Il est d’ailleurs dommage qu’Anees Bazmee (le réalisateur) n’ait pas poussé la plaisanterie jusqu’à inclure dans le film celui avec Snoop Dogg. Il aurait pu ainsi réaliser une vidéo parodiant véritablement les clips américains. Même s’il est vrai que le hip-hop n’est pas très populaire en Inde, suivre un vrai cahier des charges respectant l’idée de départ aurait donné à ces intermèdes musicaux plus de cohérence. Certes, Bhootni Ke se situe logiquement dans la campagne du Pendjab et Jee Karda à l’ombre des monuments égyptiens pour multiplier les décors, mais le concept cabaret de la chanson-titre Singh is Kinng n’est pas dans le ton du film. Quant au fait de réaliser un deuxième clip de la même chanson en offrant comme écrin à l’un des rois du "Gangsta Rap" une vidéo aux décors ringards … sans commentaires.
Toutes ces comédies pour lesquelles le spectateur est prié de laisser son cerveau au repos, manquent cruellement de rigueur dans l’écriture. La direction des acteurs tout comme le scénario paraissent peu maîtrisés. Ajoutez à cela des blagues lourdes, une longueur difficilement supportable et une héroïne au jeu inexistant, et vous obtenez un film très moyen loin de mériter les millions de roupies amassés au box office.
Les acteurs secondaires sauvent pourtant l’honneur. Les traditionnels méchants des films de Varma s’en sortent assez bien sous la houlette d’Anees Bazmee (Welcome, No Entry, Mujhse Shaadi Karogi). Om Puri se débat tant bien que mal pour suivre le rythme d’Akshay Kumar. Kiron Kher joue presque les yeux fermés le rôle de la maman pendjabi pleine de verve interprétée tant de fois auparavant. Mention spéciale pour Javed Jaffrey (vu dans Salaam Namaste) qui nous gratifie d’une imitation de Michael Jackson des plus étonnantes !
Reste Akshay Kumar, encore égal à lui-même. Et que personne ne lui demande de faire plus ou moins : juste ce qu’il faut pour ravir les foules. C’est exactement ce qu’il fait avec son charme habituel (mais non voyons, ces propos ne sortent pas de la bouche d’une fan !)
Source photo : site officiel de Singh is Kinng