Sivaji, The boss - Le coffret 3 DVD
Publié mercredi 14 mai 2008
Dernière modification dimanche 1er mars 2015
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Le carton tamoul de l’année 2007 vient de sortir chez Ayngaran dans une édition limitée comportant 3 DVD, rien que ça !
Fraîchement acquises dans la boutique officielle de l’enseigne, vous ne pouvez pas imaginer l’émotion lorsque le vendeur m’a remis les précieuses galettes. J’avais même pas envie de déchirer l’emballage cellophane tellement le produit est beau, ou plutôt Rajni est classe dessus.
Comparé aux autres titres d’Ayngaran, ce coffret se démarque par une très belle pochette de couleur argentée, avec la mention 3 Disc limited edition ; connaissant le sérieux des éditeurs tamouls, ça sera très sûrement l’unique édition. Même si la photo de Rajni est classe sur le recto, elle révèle malheureusement son look de Shaft des scènes finales, ils auraient dû penser à ceux qui n’ont pas encore vu le film. Au verso, le résumé est sérieux, il ne raconte pas toute l’histoire comme c’était le cas pour certains films de la même collection.
Passé l’enthousiasme de la pochette, l’ouverture du coffret m’a quelque peu refroidi, rien à voir avec le packaging léché d’Om Shanti Om, par exemple ; aucun livret ni pochette intérieure pour égayer les emplacements des DVD, c’est du plastique transparent tout moche. En revanche, les précieux supports sont recouverts de l’image de Rajni « Divin chauve » sous différentes expressions, et rattrape largement le loupé de l’intérieur, mon dieu quelle dégaine !
Il ne faut jamais se limiter à l’apparence, et tel l’ananas qui renferme un fruit savoureux, les DVD de Sivaji contiennent certainement de bonnes choses ! Tremblez, lecteurs DVD de toutes marques confondues, Rajni risque de cramer vos lentilles !
Je commence par le premier des 3 DVD en Dolby Digital 5.1 Surround. Le menu est sur un fond de couleur bleue, à l’instar de celle de la police de Sivaji, d’ailleurs le DVD s’ouvre sur une animation comprenant l’apparition du titre et des extraits de Rajni en pleine action.
Du point de vue de la structure, rien d’innovant, on a droit à la présentation habituelle : lancement du film, accès aux chapitres, clips musicaux et activation des sous-titres.
Alors que le menu principal emprunte l’image de Rajnikanth dans le clip « Athirade » avec le même fond sonore coupé assez abruptement par la musique d’introduction, les sous-menus reprennent les différentes ambiances des clips avec différents clichés, chansons et une petite lucarne laissant entrevoir les scènes d’action et les séquences musicales.
Rien de bien dynamique ou novateur, mais les sous-titres en anglais sont de bonne facture, à quand d’autres langues comme le français, qui représente un énorme marché en Europe après l’espace anglophone ? Les menus sont du même acabit que la pochette, il y a un cruel manque de créativité comparé aux contenus multimédia haut de gamme des éditions occidentales. A quand les bandes-annonces ? La seule édition soignée date d’il y a 5 ans, il s’agissait de Khaaka Khaaka avec les commentaires du réalisateur et la fin alternative, s’il vous plaît !
Passons à présent à l’image… et là, très bonne surprise, dès le générique on remarque la qualité de l’image, le film a été tiré d’un très bon master et on retrouve le plaisir ressenti en salle obscure. L’excellent transfert numérique nous donne des images aux couleurs saturées, mais pas à l’excès, car des clips tels que « Ballelaka » et « Athirade » nous offrent des teintes éclatantes sans dénaturer le travail du directeur photo K.V. Anand.
Sur les scènes d’action et les passages musicaux, même constat qu’au générique, la définition est incroyablement aiguisée ; sur les séquences de vol plané, de Rajni volant ou de chansons avec une centaine de danseurs, la compression est étonnante ! Que cela soit en studio ou en décors naturels, les images bénéficient de contrastes authentiques et agréables. Au final, on aurait pu craindre le pire pour le rendu, compte tenu de la longueur du film (3 heures), mais il y a très peu de bruits suspects, et ceci dans les scènes agitées comme les plus flasques, un résultat à mettre au crédit d’Ayngaran pour son encodage soigné.
Enfin, la caractéristique principale de ce coffret est de nous proposer deux DVD avec la même qualité d’image mais des pistes sons différentes. Tandis que le premier intègre un son dolby digital 5.1, le second nous propose du DTS, un choix ingénieux car il n’aurait pas été possible d’intégrer du DTS sur un DVD contenant déjà une piste dolby digital. J’ai pu rapidement tester avec le vendeur le 5.1 et ça déchire ! Sur les scènes d’action, tous les satellites sont sollicités, et pas uniquement pour reproduire les échos des dishum, comme j’ai pu le constater sur les autres films tamouls, mais dans le but de placer le spectateur au centre de l’action ; les sons parviennent ainsi de divers horizons pour vous surprendre. Les clips musicaux exploitent habilement le système 5.1 en répartissant les percussions et les autres instruments, et en axant correctement la voix ; je noterais d’ailleurs que sur « Athirade », les voix sont quelque peu étouffées.
Le troisième DVD comporte la cérémonie du « jubilé d’argent » (la fête célébrant les 200 jours du film à l’affiche) et le making of de Sivaji commenté par l’actrice qui joue la mère de Shreya. C’est un peu faible compte tenu de nos attentes et des bonus plus riches proposés par d’autres titres comme Vettaiyaadu Vilaiyaadu, mais on ne boudera pas son plaisir. Surtout que dans le making of, on a la chance de découvrir les images de la version telugu et notamment les parodies des films d’acteurs-cultes comme NTR, Nagueswara Rao et Chiranjeevi.
Au final, ce coffret est décevant en termes de packaging mais le contenu des galettes est irréprochable, et cela vaut largement le coup de débourser 13 euros pour le film. Il est vrai qu’on espérait des bonus plus fournis pour ce blockbuster, qui est entré au top ten du box-office anglais. Mais heureusement, le fond été soigné, et cela permet de pardonner la négligence de la forme. Enfin, Sivaji est un modèle du genre en termes de divertissement, surtout avec la présence d’une icône comme Rajni… Conclusion : n’hésitez plus ! C’est le moment de vous initier au masala tamoul !