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Boss

Traduction : Chef

Bande originale

Boss
Hum Na Tode
Pitah Se Hai Naam Tera
Party All Night
Har Kisi Ko
Boss Ganpati

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La critique de Fantastikindia

Par Marine - le 21 octobre 2013

Note :
(6.5/10)

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Le nouveau film d’Akshay Kumar est sorti sur les écrans français en VOTFR. Ma mère étant une grande fan de l’acteur, je ne pouvais pas manquer l’occasion de l’emmener le voir. Nous voici donc au CGR d’Epinay en ce samedi après-midi. Nous entrons dans une salle imposante qui doit être équivalente à la plus grande salle de mon cinéma de quartier. Mais à notre grande surprise, il n’y a personne. Quand je dis « personne », cela signifie bien que nous n’étions que toutes les deux. Oui, nous avons donc eu le choix des places. Quelques minutes plus tard, un jeune homme nous rejoint. Nous sommes désormais au complet, ce qui n’est pas sans inquiéter ma voisine qui craint que l’absence de public ne finisse par faire annuler la séance. Heureusement, nous aurons droit à notre film en entier, avec son entracte de 10 minutes. Y aurait-il eu plus de monde si le cinéma avait mis ne serait-ce qu’une affiche du film sur sa façade ?

Soyons honnêtes, je n’attendais rien de ce film. Les derniers films d’Akshay que j’avais vus ne me laissaient pas beaucoup d’espoir : Housefull 2 était un navet (oui, je prends souvent cet exemple, mais je n’ai pas encore trouvé plus affligeant) et Rowdy Rathore n’avait ni queue ni tête. Quant à la bande-annonce, elle m’avait fait craindre un de ces films à l’humour potache, avec des scènes d’actions aberrantes et une histoire abracadabrante. Installée dans mon fauteuil, j’ai donc laissé mon cerveau partir en vacances (d’ailleurs si vous le retrouvez, dites-lui de rentrer à la maison) et j’ai ouvert grand les yeux et les oreilles.

Grand bien m’en a pris. Je suis moi-même surprise (et même ma voisine l’était un peu) de vous dire que j’ai apprécié ma séance de cinéma. Tout d’abord parce que j’ai passé mon temps à rire. Et le rire, c’est bon pour la santé ! Alors oui, les scènes d’action correspondent à ce qu’en dit Mel : on a des « presque-cinquantenaires bodybuildés et épilés qui passent leur temps à faire semblant de taper sur des méchants, accrochés à des filins effacés numériquement. » Mais quand l’un de ces méchants prend un vilain coup dans des parties dites « sensibles », votre tête (privée de cerveau je vous le rappelle) pense « hop, contrôle des naissances »… Promis, avec votre voisine, vous allez rire haut et fort chaque fois que ce gag se reproduira (lui il peut, c’est pas comme le méchant…). Comme vous pouvez vous en douter, le principe du gag de répétition est utilisé très régulièrement. Cependant je n’en ai pas fait d’indigestion, donc tout va bien.

Bon, rire c’est bien beau me direz-vous ; et l’histoire dans tout ça ? Un jeune garçon est mis à la porte par son père à la suite d’un fait divers, et est recueilli par un « bon » malfrat qui en fait son héritier. Quinze ans plus tard, le père demande à son fils qu’il sauve son petit frère d’un méchant flic pourri jusqu’à la moelle. Le scénario est simple et la fin est prévisible. À partir de là, plus besoin de se prendre la tête. Anthony D’Souza a judicieusement rythmé son film et même si on attend un bon moment avant de voir arriver l’acteur vedette, on ne s’ennuie jamais. Les flash-back révélant tous les tenants de l’histoire arrivent à point, jamais comme un cheveu sur la soupe, et ne sont jamais trop long. Ils alternent avec des scènes comiques, des scènes de bagarres (que l’on peut qualifier de violentes parfois), les moments dramatiques et les scènes dansées.

Du côté des acteurs, on ne peut que s’estimer satisfaits. Akshay Kumar interprète Surya, un personnage qui bien qu’étant un malfrat est toujours « du bon côté ». Il a des valeurs dont la première est la famille et en particulier le respect du père. Ce père, instituteur intègre et rigide, est un infirme joué par Mithun Chakraborty. Son pendant est « Big Boss », celui qui a élevé Surya, joué par un excellent Danny Denzongpa. Le petit frère, bien présent dans la première partie du film, mais "personnage prétexte" dans la seconde est incarné par Shiv Pandit (vu dans Shaitan) qui n’est pas mauvais. Et Ronit Roy (Ugly) a hérité, lui, du rôle du méchant flic. Globalement, on retiendra que le crétin a vraiment une tête de crétin, que le politicien pourri ne saurait faire mieux dans le genre, que le méchant est franchement méchant (donner une arme à un gosse… tss). Bref, on se sent bien au milieu de tous ces gens. À noter toutefois que Johnny Lever est aussi de la partie. Cependant il est bien moins présent que dans les films des années 90. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? J’ai du mal à trancher, mais dans l’absolu c’est sympa de le voir à l’écran sans avoir envie de l’étrangler comme dans Hum Aapke Dil Mein Rehte Hain.

Les actrices ? Il faut avouer que Boss laisse assez peu de place aux femmes. Déjà parce que le héros ne se trouve pas de copine (mis à part Sonakshi Sinha qui joue son propre rôle dans deux clips dont l’un est le générique de fin sans aucun lien avec le film en fait). Ensuite, il n’y a que la copine du petit frère qui se trouve aussi être la sœur du méchant flic. C’est clairement un personnage faible qui là aussi est surtout « prétexte » aux événements. Idem pour son amie.

Passons au registre des chansons. Certaines ne dénoteraient pas dans une discothèque occidentale et me donnaient presque envie de danser dans la salle : Boss, la chanson titre (qui arrive au milieu de la première partie) et Party All Night. Hum Na Tode est fort sympathique (son rythme de dappa vous fait vibrer dans votre siège) et on y voit Prabhu Deva y faire une apparition (ce type a des jambes en malabar). Il y a aussi des balades romantiques et la chanson du père qui revient régulièrement dans le film. Le tout est agréable sans être mémorable.

Pour résumer, difficile de dire ce qui fait exactement que le mélange prend, mais Boss est un film coloré, dans des décors très bien rendus, dansant, drôle et facile à suivre qui fait passer un bon moment. Alors, oubliez la grisaille de l’automne et courez vous réchauffer dans vos salles de cinéma. Et si vous trouvez mon cerveau, dites-lui que les vacances sont terminées.



Bande-annonce

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