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Dabangg

Traduction : Intrépide

Bande originale

Tere Mast Mast Do Nain
Munni Badnaam Hui
Chori Kiya Re Jiya
Hud Hud Dabangg
Humka Peeni Hai
Tere Mast Mast Do Nain – Part 2
Munni Badnaam Hui – Remix
Tere Mast Mast Do Nain – Remix
Humka Peeni Hai – Remix
Dabangg – Theme

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La critique de Fantastikindia

Par Maya - le 2 novembre 2010

Note :
(8/10)

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Enfin un vrai masala ! Un bon vieux masala comme dans les années 70-80 avec ses flics héroïques ou corrompus, ses politiciens mafieux, son héroïne aux yeux baissés, ses frères que tout sépare sauf leur mère, ses bastons impossibles, sa morale irréprochable, ses clips vaguement liés à l’histoire mais hauts en couleur, son scénario approximatif mais c’est pas grave, sa bonne humeur communicative…

Je ne m’étais plus autant amusée depuis longtemps ! D’abord la dégaine de Salman Khan, un condensé du flic viril en Ray-Ban, rouleur de mécaniques, légèrement à l’étroit dans sa chemise histoire de bien montrer les muscles en dessous. Rien que sa démarche c’est un poème, sans parler du regard en coin et du petit sourire sous la fine moustache. Si en allant en Inde ces temps-ci vous voyez des mecs remuer leur boucle de ceinture, pas de panique, c’est juste qu’ils sont allés voir Dabangg et se prennent pour Chulbul Panday, alias Salman Khan :

Ensuite, les bastons avec le surhomme susmentionné, qui d’un coup de poing envoie ses quinze adversaires à l’autre bout du hangar, fracasse le coin du trottoir avec le 16ème, fait tournoyer le 17ème au-dessus du train et ressort impec après s’être vautré dans un bidon d’huile… que du bonheur !

Enfin l’adéquation entre la musique de Sajid-Wajid et le film, qui donne une belle énergie à l’ensemble, très masculine, avec un flamenco pendant toute la première baston qu’on ne retrouve hélas pas dans la bande son mais qui est là, ci-dessous :

Quelques ingrédients supplémentaires viennent pimenter la sauce : Chulbul Panday est un flic à la fois héroïque ET corrompu, tout en étant doté d’une véritable éthique (mais si mais si, tout est possible ici !) ; le méchant politicien mafieux ne manque pas de charme, pour une fois, incarné par Sonu Sood (l’ami chevaleresque de Jodhaa dans Jodhaa Akbar). Dimple Kapadia est remarquable en mère courage écartelée entre ses deux fils, Arbaaz Khan est tout à fait convaincant en frère perdu - ah, la magie de la moustache et des Ray-Ban associées…

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Les frères ennemis

Comme dans tout bon masala, il y a aussi une belle histoire d’amour avec une pure héroïne qui sait adroitement baisser les yeux pour marquer son approbation. La nouvelle venue, Sonakshi Sinha (fille de Shatrughan Sinha, acteur et homme politique), est tout à fait charmante et ne manque pas de présence. Point d’orgue de la romance, Chori Kiya Re Jiya est un joli duo mélodique, chanté par Shreya Goshal et Sonu Nigam :

Au final, Dabangg n’est pas un chef-d’œuvre mais un film bien sympathique. Rien à voir avec les films actuels, politiques comme Raajneeti ou mafieux comme Once Upon a Time in Mumbai, ici on ne se prend pas au sérieux !
Mais on prend plaisir à retrouver les codes des films anciens, sur une durée plus digeste de 2 heures, et avec une réalisation d’Abhinav Kashyap nerveuse et bien menée. Rien d’étonnant à ce qu’il soit un blockbuster en Inde, c’est le genre de films qu’on retourne voir en bande, entre amis, pour siffler les méchants, applaudir le héros et chanter en chœur Hud Hud Dabangg Dabangg, Hud Hud Dabangg Dabangg… Le film a battu le précédent record d’entrées de 3 Idiots la première semaine, et poursuit six semaines après, une très belle carrière au cinéma, alors même que le DVD a été lancé le 12 octobre.

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