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Geet

Traduction : Chanson

Bande originale

Bansuri Bajai Ke
Tere Naina Kyon Bhar Aaye (Male)
Jo Dil Mein Basai Thi
Laila Majnu : Opera
Mere Mitwa Mere Meet Re
Jiske Sapne Humen Roj Aate Hai
Tere Naina Kyon Bhar Aaye
Mere Mitwa Mere Meet Re (II)

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La critique de Fantastikindia

Par Marine - le 16 octobre 2012

Note :
(7/10)

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A ne pas confondre avec le film du même nom sorti en 1992.

Kamla (Mala Sinha) est une chanteuse et aussi une danseuse qui rencontre un franc succès. Elle est sous la protection de Kunver Shamsher Singh (Sujit Kumar) qui est épris d’elle. Sa série de spectacles terminée, elle part en vacances et y rencontre un berger : Sarju (Rajendra Kumar). Celui-ci se révèle un virtuose de la flûte et du chant. Malgré leurs différences sociales et intellectuelles, Kamla tombe amoureuse, et lui aussi. Mais alors qu’ils retournent en ville, les ennuis commencent.

En grand amoureux des mythes, Ramanand Sagar renvoie constamment ses héros à ceux des grandes sagas indiennes. Sarju dans sa montagne, avec ses moutons et sa flûte, ce n’est autre que Krishna. Lorsque Sarju et Kamla jouent sur scène, ils interprètent Manjnu et Laila. Et lorsque les difficultés arrivent, Kamla se compare à Sita auprès de Rama, ici Sarju. Les mythes évoqués sont autant de moyens employés pour justifier de la force des deux protagonistes et du lien indéfectible qui les unit.

C’est ainsi que Kamla, étant tour à tour comparée à Laila et Sita, incarne une femme de tête, telle qu’on aime les voir, pourvue de nombre de qualités telles que l’amour inconditionnel, la vertu, le pardon, la loyauté, la générosité, le sens de la famille et la force de caractère. Ce large éventail de sentiments, permet à Mala Sinha de faire étalage de ses talents et elle s’y emploie à merveille.
Toujours du côté des femmes, une touche de fraîcheur et d’humour appréciable est apportée par la sœur de Sarju, Janki (Kumkum). Celle-ci a d’ailleurs un vrai rôle qui fait avancer l’histoire.

De son côté, l’acteur principal, est moins tête à claque que dans Sangam. On peut avoir de l’empathie pour son personnage d’homme de village devant faire face à la ville. Mais ce n’est pas tant le dépaysement qu’il lui faut affronter que les conséquences de ses propres choix. Et dans cette optique, Rajendra Kumar se montre plutôt convaincant. A cette époque, l’acteur est à son zénith, avant d’être éclipsé par l’arrivée sur les écrans de Rajesh Khanna.
Quant au méchant, joué par Sujit Kumar, il remplit bien son rôle. Il est fou amoureux de la star qu’il produit, tandit que Kamla et son père le considèrent comme un dieu. Comme quoi, les hommes ne sont jamais que des hommes.

Comme le titre l’indique, le film tourne autour de la musique. Il y a ceux qui la pratiquent par amour mais en font le commerce et ceux qui refusent de la monnayer. Chaque fois, les personnages se rencontrent grâce à la musique. En réalité, il s’agit presque d’un personnage à part entière. Quand on met la musique au cœur d’un film, de cette façon, il faut que celle-ci soit à la hauteur. Heureusement c’est le cas. Mere Mitwa Mere Meet Re est une superbe chanson, très entêtante. Peut-être même plus dans sa version solo chantée par Mohammed Rafi que dans le duo avec Lata Mangeshkar.

Le réalisateur avait commencé sa carrière en écrivant les dialogues de Barsaat, de Raj Kapoor. Ce qui n’est pas mal sur un C.V., il faut bien l’avouer. Dans les années 60, il a été nominé plusieurs fois pour ses dialogues, scénarios et films. Deux ans plus tôt, un film d’espions avec Mala Sinha lui avait d’ailleurs rapporté le Filmfare du meilleur réalisateur. Depuis 1987 il se consacre aux séries télés dont l’immense succès, Ramayan, adapté de la mythologie (un domaine qu’il semble affectionner).

Geet est un film très sympathique, par ses personnages, les émotions qu’il parvient à faire partager et bien sûr sa musique. Je pense qu’il avait les ingrédients pour devenir un classique mais l’année a présenté quelques bons films et le tri s’est opéré de lui-même. Peut-être est-ce la scène de l’ours qui n’a pas convaincu…

Le film a fait l’objet d’un remake telugu, Aaradhana, en 1972.

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