Présentation du Musée Grévin
Publié dimanche 30 mars 2008
Dernière modification samedi 26 avril 2008
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Petite présentation du musée Grévin, avec un retour dans le passé, d’après les explications de Mme Berecz Véronique,
Responsable des Relations Extérieures du Musée.
Le musée Grévin a été créé il y a bien longtemps : le 5 juin 1882 exactement. Le musée fêtera donc bientôt ses 126 ans ! Il a été fondé par un journaliste, Arthur Meyer, directeur du Gaulois, prestigieux quotidien mondain de l’époque.
Il a eu l’idée de créer ce musée en pensant aux lecteurs qui ne connaissaient pas forcément celles et ceux qu’il évoquait dans ses colonnes. Ainsi, en adaptant l’idée de Mme Tussauds (dont le musée en Angleterre est plus axé sur une représentation historique), en présentant sous forme de mannequins de cire, les personnalités qui faisaient la une de l’actualité, le concept permettrait aux visiteurs de mettre un visage sur les noms de l’actualité. Et c’est ainsi qu’est né le musée Grévin, avec cette touche journalistique.
Lorsque le musée a ouvert ses portes, il n’y avait que la salle des colonnes et la coupole avec ce décor assez extraordinaire, qui a été spécialement conçu pour l’endroit. A l’emplacement du musée, avant sa construction, se trouvait un café, le café de Mulhouse, un lieu très couru des provinciaux et des gros acheteurs de tissus (NDLR : le musée Grévin est proche du quartier du Sentier, toujours spécialisé dans le tissu), le point de chute et de réunion de tous ces négociants qui venaient faire leurs achats à Paris. Ce lieu a donc été complètement transformé, décoré par l’architecte Esnault-Pelterie, décor qu’on peut d’ailleurs encore voir aujourd’hui puisqu’il n’a pas bougé. Ce qui ne cesse de changer, ce sont les statues, puisque pour rester dans la lignée d’Arthur Meyer, Grévin a toujours représenté les personnalités d’actualité.
Dans les années 1888 - 1889 le musée s’est agrandi : les sous-sols ont été creusés, les étages supérieurs ont été construits. A cette époque, beaucoup de thèmes sont abordés en fonction de l’engouement des lecteurs et de l’actualité du moment, comme l’histoire d’un crime, la vie de Jésus, les catacombes, des thèmes assez spécifiques. En 1889, pour le centenaire de la révolution française, une première scène historique est représentée, avec les principaux "acteurs" de la Révolution : la famille royale au Temple, Mirabeau, Danton, Robespierre, et tous les antagonistes de cette période charnière de l’histoire de France. Ce n’est que dans les années 50, que d’autres scènes purement historiques ont été ajoutées.
On peut s’étonner qu’en 2008, le musée Grévin connaisse toujours ce même engouement. Aujourd’hui, le public est très informé, nous sommes inondés d’images, qu’elles soient vidéo ou photographiques, de toutes les stars de la politique et du show business.
Mais je crois que ce qui fascine toujours les visiteurs, qui sont plus de 700 000 par an, c’est qu’il n’y a pas cette barrière que représente « l’écran ». A Grévin, on peut se faire photographier juste à coté de sa star préférée. C’est vrai que l’espace d’un petit instant, on a la sensation d’être avec la vraie personnalité et puis surtout, le rêve continue quand on montre la photo aux amis en disant « tiens regarde j’ai pris un verre avec Jean Reno, ou « j’ai rencontré Gérard Jugnot », ou donc bientôt « j’étais avec Shah Rukh Khan, en visite à Paris », et ce petit rêve continue. Sans être dupe la situation est grisante et donne des albums photo amusants. Ce qui est réel, c’est cette émotion que génère la rencontre avec les statues. Et c’est vrai, oui, il y a beaucoup d’émotion. De nombreux visiteurs sont très émus devant le personnage de Jean Gabin, par exemple, de Serge Gainsbourg, ou de Michel Serrault. Il y a aussi les enfants qui sont touchés, par exemple, de voir le personnage de Jean de la Fontaine parce qu’ils viennent d’apprendre une fable deux jours avant. Cet effet quasi-magique fonctionne donc à tous les niveaux de l’Histoire, qu’elle soit actuelle ou passée.
Chaque année, le musée s’enrichit de 4 à 6 nouvelles personnalités qui rejoignent le lieu, renouvelant la curiosité des visiteurs.
« Pourquoi le musée s’appelle-t-il Grévin ? », parce qu’Alfred Grévin était un caricaturiste très célèbre qui dessinait dans le journal « Le Gaulois » d’Arthur Meyer, c’était un homme extrêmement connu du tout Paris et surtout du grand public. Il signait également beaucoup de costumes de théâtre. La renommée de son nom, supérieure à celle de Meyer a été un outil de communication propice aux fondateurs du musée.
Est arrivé ensuite le troisième homme, Gabriel Thomas, qui lui, était un financier. Il a eu une attirance immédiate pour ce lieu qui l’a tout de suite fasciné. Il était plus jeune que les deux autres, et c’est finalement grâce à lui que le musée Grévin existe encore. En effet, il a su faire perdurer ce lieu au fil des ans. Ses descendants ont d’ailleurs tracé la destinée de Grévin jusqu’en 1999. Arthur Meyer, Alfred Grévin et Gabriel Thomas sont donc les trois personnages clés de ce haut lieu parisien.
Aujourd’hui, Grévin fait partie d’un groupe de loisirs important, la Compagnie des Alpes. Dans ce groupe, figurent également le parc Astérix, l’Aquarium de St Malo, le parc France Miniature à Elancourt, Planète Sauvage à Nantes, la Mer de Sable, les parcs Walibi en France ou en Belgique, quelques parcs en Allemagne, un Aquaparc en Suisse. Un conglomérat réservé aux loisirs, d’une belle importance.
Informations pratiques :
Musée Grévin
10, Boulevard Montmartre
75009 Paris
Tel : 01 47 70 85 05
Accès :
Bus : 20 - 39- 48- 67- 74 - 85
Métro :Grands Boulevards ( lignes 8 ou 9 )
Horaires :
Ouvert du lundi au vendredi : de 10 h 00 à 18 h 30
et les samedis, dimanches, jours fériés et vacances scolaires : de 10 h 00 à 19 h 00
Tarifs :
Plein tarif : 18,50 €
Enfant (de 6 à 14 ans) : 11,00 €
Tarif réduit * : 16,00 €
Tarif réduit enfant : 9,50 €
*(lycéens, étudiants, familles nombreuses, seniors, handicapés, chômeurs)
Pour plus d’informations : www.grevin.com
Propos recueillis lors de l’interview de Mme Véronique Berecz, par Fantastikindia.