Pyaar Ke Side Effects
Traduction : Les effets secondaires de l'amour
Langue | Hindi |
Genre | Comédie romantique |
Dir. Photo | Manoj Soni |
Acteurs | Mallika Sherawat, Rahul Bose, Ranvir Shorey, Sharat Saxena |
Dir. Musical | Pritam Chakraborty |
Parolier | Mayur Puri |
Chanteurs | Mika Singh, Sunidhi Chauhan, Alisha Chinai, Suzanne D’Mello, Zubeen Garg, Kunal Ganjawala, Sophie Choudry, Earl D’Souza, Labh Janjua, Rakesh Pandit |
Producteurs | Pritish Nandy, Rangita Pritish Nandy |
Durée | 133 mn |
Vous avez le moral dans les chaussettes et vous voulez vous détendre en regardant une comédie romantique pétillante ? Mallika Sherawat et Rahul Bose ont la solution à vos problèmes !
A l’heure où le cinéma hindi hésite de plus en plus à produire des comédies romantiques, qui semblent avoir lassé le public, il devient très difficile de trouver un film de relative qualité appartenant à ce genre déchu. Mais les producteurs de Pyaar Ke Side Effects ont réussi leur pari en proposant une comédie romantique moderne susceptible d’intéresser principalement un public urbain. Le résultat fut un succès-surprise au box-office 2006, là où tant d’autres grosses productions avaient échoué.
Sid (Rahul Bose) est un disc-jockey proche de la trentaine qui anime des soirées et des mariages. Lors de l’un d’entre eux, il fait la connaissance de la future mariée, Trisha, qui s’enfuit juste avant la cérémonie. Ils se rencontrent ensuite dans un bar, et leur histoire commence. Trisha (Mallika Sherawat) est une femme indépendante, qui s’assume financièrement et qui gagne beaucoup plus que Sid. Alors qu’elle souhaite se marier absolument, Sid est réfractaire et a peur de s’engager. La présentation au reste de la famille ne fait qu’envenimer les choses…
Dès les premières secondes du film, le ton est donné. Le héros parle à la caméra, interpellant le spectateur pour lui faire partager son désarroi et sa peur de s’engager. La cause ? Le mariage ! Ce mot qui en fait rêver certaines et en traumatise d’autres. Construite sous forme de flash-backs réguliers dans la première partie, l’histoire est très bien rythmée car ces retours en arrière sont toujours justifiés et amenés de façon originale et élégante.
Si la deuxième partie est un peu plus laborieuse au niveau du rythme, elle nous divertit grâce à l’arrivée de nouveaux personnages (le père de Trisha, Baby Girl vol. 3), et le couple-vedette est assez énergique pour attirer notre attention. Bien sûr, on pense immédiatement à Mon Beau-Père Et Moi lorsque Trisha présente Sid à une famille qui ne l’accepte pas, et la confrontation avec le beau-père est là aussi plutôt musclée. Essentiellement tournée en intérieurs (boîte de nuit, magasins, restaurants), cette comédie au budget limité n’est pas limitée au niveau technique. C’est propre, soigné au niveau des plans, et rien n’a été laissé au hasard.
Populaire avant la sortie du film, la musique de Pritaam contribue à la cohésion de l’ensemble. Alternant morceaux taillés pour les dance-floors, titres aux relents de r’n’b urbain et ballades romantiques, la bande-originale est l’un des atouts de cette production. On appréciera Allah Bechaye pour sa cool attitude, Pyaar Karke pour sa touche punjabi, Dil Tod Ke Na Ja pour la puissance vocale de Rakesh Pandit, et on pourra goûter à la reprise de My Way/Comme d’Habitude version ballade latino. Si la musique de Pritaam manque cruellement d’originalité une fois de plus, les chansons sont cette fois-ci efficaces.
Mais l’atout principal du film, c’est évidemment la combinaison constituée par le couple-vedette. Rahul Bose, acteur perfectionniste et habitué des films d’auteur sérieux (Mr & Mrs Iyer, Chameli, Split Wide Open) n’a jamais beaucoup baigné dans le cinéma commercial, encore moins dans un film au message léger. Mallika Sherawat, découverte sulfureuse du clan Bhatt, a quant à elle suscité les polémiques pour avoir dévoilé son anatomie dans ses films précédents (Kwashish, Murder). Saket Chaudhary, connu pour avoir écrit le scénario d’Asoka de Santosh Sivan, a eu ainsi une idée lumineuse en les réunissant.
En effet, l’association de ces deux acteurs très différents donne à l’écran un cocktail explosif où chacun prend l’autre à partie à coups de répliques affûtées et finement écrites. Le potentiel comique de Rahul Bose, victime de l’amour et de la hargne féminine, ainsi que celui de Mallika Sherawat, jeune femme capricieuse qui cherche son prince charmant, est vraiment exploité au maximum. Les situations n’en sont que plus savoureuses, et on pourra retenir les rencontres successives du couple dynamitées par des répliques mémorables, les altercations rythmées par le score d’un match de boxe, les escapades de Mallika fuyant son propre mariage, et la venue hilarante de Baby Girl vol. 3, cette bimbo vedette d’une série de compilations qui a bien marché en 2004.
Vous l’aurez compris, PKSE est une très bonne surprise, qui permet de passer un moment sympathique et distrayant. N’attendez pas de dissertations philosophiques sur l’avenir de l’humanité, le but de cette production soignée de Pritish Nandy Communication est uniquement de nous faire rire, sourire, et dans une moindre mesure nous émouvoir. Mais le film ne serait rien sans le couple Rahul-Mallika qui, fort de cette prestation appréciée, se reformera prochainement dans la comédie Maan Gaye Mughal-E-Azam.