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Ta Ra Rum Pum


Bande originale

Ta Ra Rum Pum
Hey Shona
Nachle Ve
Ta Ra Rum Pum (reprise)
Ab Toh Forever
Saiyaan Ve

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La critique de Fantastikindia

Par Laurent, Jawadsoprano
Publié le 12 février 2008

Note :
(7/10)

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Galerie

Bienvenue dans le monde magique de Yash Raj. La maison de production indienne nous gratifie d’un conte familial aseptisé où les traits sont forcés. Néanmoins, 2 ans après Salaam Namaste, le réalisateur Siddarth Anand propose un film plein de bonnes intentions qui fait passer un agréable moment.

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Un regard complice

Rajveer Singh (Saif Ali Khan) et Radhika Shekar Rai Banerjee (Rani Mukherjee)ont des caractères diamétralement opposés. Rajveer est dépensier, rêveur, issu d’un milieu populaire et n’est pas diplômé. Radhika, elle, est réfléchie, réaliste, issue d’une famille bourgeoise et a tous les atouts pour devenir une grande pianiste après être diplômée de la Columbia University.
Pourtant le destin les rapproche et ils se marient malgré les réticences du père de Radhika. De cette union naissent Priya et Ranveer, des enfants dynamiques qui ont l’habitude de vivre dans un cocon familial douillet et plutôt luxueux. Car après des années de galère, Rajveer, fan de courses, est devenu un pilote à qui tout sourit. Il devient même le pilote Nascar n°1 aux USA. Radhika a arrêté ses études pour se marier, et n’a pas besoin de travailler étant donné que son mari subvient parfaitement aux besoins de la famille. Celle-ci vit dans le succès de la carrière de Rajveer, jusqu’au jour où celui-ci se blesse gravement après une sortie de course particulièrement dangereuse.
Du jour au lendemain, la famille va devoir complètement changer son train de vie. Le couple n’avait pas placé d’argent, Rajveer étant particulièrement dépensier, Radhika ne travaillant pas.
Les deux parents vont alors construire un monde imaginaire pour cacher la vérité à leur enfants et prétexter faire partie d’un jeu télévisé…

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Les chorés de Kamel Ouali

Dès le début du film, on retrouve les images de NRI [1] stéréotypées dans un univers occidental formaté propre aux productionsYash Raj. Les rues de New York en guise de décor, une overdose de luxe et de gens fortunés, pas de doute, on est bien chez le Yash Raj qu’on connait.
Ta Ra Rum Pum (onomatopée imitant le son produit par le moteur d’une voiture indienne ?) est une comédie romantique, le genre ultra-classique par excellence à Bollywood. Son atout principal est d’être une production (officiellement indo-américaine) du jeune maître Aditya Chopra, qui y apporte comme d’habitude sa patte unique, à savoir une photographie impeccable et une bande-originale agréable, deux ingrédients qui garantissent des séquences musicales de qualité.
On notera notamment le clip de la chanson titre, qui se déroule dans un monde animé, où la famille de Rajveer s’amuse avec leurs alter-ego animés. Cette scène est le fruit d’une collaboration avec Disney qui s’est concrétisée par la signature d’un contrat d’alliance deux mois après la sortie du film.

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Les plans larges à la Yash Raj

Le duo gagnant de Hum Tum (2004) reprend du service, donc pas de surprise sur l’alchimie entre les deux stars, habituées des productions Yash Raj. Le thème des courses automobiles constitue une touche d’originalité pour un film hindi, bien qu’il y ait un renouveau des films de sport en 2007, mais ne parvient pas à rendre le film aussi distrayant que Hum Tum, comédie romantique plus conventionnelle et moins crossover qui avait justement plus de scènes de drague irrésistibles entre ses deux héros.
Pour ce qui est de la morale du film (et oui il y en a une !), Yash Raj
joue un jeu paradoxal. En effet, connu pour exhiber les roupies dans leurs films, grâce à des budgets énormes, la société de production n° 1 en Inde nous met en garde sur la nécessité d’épargner son argent pour assurer ses arrières lors des coups durs de la vie. Une belle morale proche de La Cigale et la Fourmi, qui est efficace dans le film même si on aurait aimé beaucoup plus de réalisme. Le réalisateur sait montrer le luxe dans la première partie, mais n’arrive pas à nous faire ressentir la dure réalité de la vie dans la deuxième. La crasse n’est pas vraiment sale, le quartier populaire assez aseptisé.

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Les joies de la famille réunie

Sans être d’une fraîcheur formidable, Ta Ra Rum Pum est également loin d’être aussi faisandé que l’agaçante expérimentation rétro de Jhoom Barabar Jhoom, autre production Chopra du printemps 2007, et même meilleur que Salaam Namaste, du même réalisateur avec déjà Saif Ali Khan ; ce divertissement bien balisé est ainsi tout à fait réussi grâce à son savoir-faire commercial et au charme de ses stars.


[1Non Resident Indians

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