Bilan de l’Année 2005 Bollywood (1) : Les satisfactions
Publié mardi 24 janvier 2006
Dernière modification vendredi 7 mars 2014
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2005 a bien mal commencé, mais s’achève de façon extatique. Belle année pour Bollywood qui, grâce à une offre assez diversifiée dans les thèmes abordés, a réussi à attirer de nouveau les spectateurs dans les salles. Bien que sur les 181 films hindis sortis, seuls 17 aient récupéré leur mise de départ, le ratio revenu/pertes est positif.
Le grand succès de l’année est sans conteste la comédie, No Entry. Dans la lignée de Masti, ce vaudeville sur l’Adultère et les liaisons extra-conjugales a séduit des dizaines de millions d’Indiens. D’ailleurs, la comédie semble être la saveur de l’année puisque sur les dix succès de 2005, on retrouve quatre films comiques : Bunty Aur Babli, Kyaa Kool Hai Hum, Garam Masala et Maine Pyaar Kyun Kiya.
Le succès du Page 3 de Madhur Bhandarkar en début d’année laisse entrevoir beaucoup d’espoirs à l’avenir pour les films à petit budget (et sans grand nom dans le casting). Grâce aux multiplexes, cette critique sociale du monde des célébrités produit pour 2,5 cr a amassé 11 cr de recette. Iqbal et Kalyug sont les autres petites productions sans stars qui sont parvenues à rentrer dans leurs frais, montrant ainsi que les éléments suffisants pour attirer un cinéphile sont une histoire qui vaille la peine d’être racontée et un réalisateur qui sache la faire partager.
Cette année a vu aussi les Indiens s’essayer à l’animation. Conclusion : les héros mythologiques ont toujours la cote auprès de la population. La preuve avec le film Hanuman qui parvient à récolter trois fois ce qu’il a coûté et a su plaire aux petits et aux grands. Par contr, l’autre animé de l’année, Bhagmatti est un cuisant échec.
L’importance accordée à la musique dans les films semble décliner depuis quelques mois. Le succès populaire des films sans passages chantés-dansés tels que Black et Sarkar prouve qu’un certain public, (notamment la nouvelle classe moyenne, friande de films occidentaux), s’adapte rapidement au formatage « international » des films indiens qui sont de plus en courts et comportent de moins en moins de chansons.
Le Black de Sanjay Leela Bhansali a peut-être été injustement oublié au profit de Paheli d’Amol Palekar pour la course aux Oscars, mais les chiffres du box-office sont clairs et nets : avec plus de 32 cr de recettes, soit presque le triple du score du film de Shah Ruck Khan, c’est l’un des grands succès de l’année, acclamé par les spectateurs et les critiques (il est dans le top 10 des films de l’année 2005 d’après le Times !)
Quatre ans après Company, Ram Gopal Varma renoue avec le succès avec ce qu’il sait faire de mieux : le film de mafioso, inspiré du célèbre Le Parrain de Francis Ford Coppola, avec au générique les Bachchan, père et fils. Porté par le charisme de ces deux grands (par la taille et le talent) acteurs, Sarkar fut un triomphe dans les salles de l’état de Maharastra et dans le sud de l’Inde.
L’impact des marchés « extérieurs » n’a pas été négligeable. Il apparaît dorénavant certain qu’on peut compter sur ces marchés pour rentabiliser des films impopulaires sur leur terre natale. Ainsi, ils ont contribué énormément à rentabiliser des long métrages tels que Bewaafa, Dosti et autres Paheli. Le grand vainqueur de l’année n’est ni Paheli ni Mangal Pandey, mais la comédie romantique Salaam Namaste, qui fut accueillie triomphalement dans le pays où il a été tourné : l’Australie.
Le roi du box-office hors Inde cette fois-ci n’est ni SRK ni Aamir, ni même Saif Ali Khan, mais l’étonnant Akshay Kumar qui aligne quatre hits, Garam Masala, Dosti, Bewafaa et Waqt, et confirme l’excellente impression laissée en 2004. Ces succès lui permettent maintenant de rentrer dans le rang des superstars et ainsi de demander des cachets faramineux !
Année bénite pour les Bachchan, incontestablement les rois du box-office en Inde, puisqu’on retrouve cinq de leurs films dans le top 10.
Après des débuts bien difficiles où il était boudé par le spectateur indien, Abhishek a franchi un palier et pris de l’envergure avec Dhoom et surtout Yuva l’année dernière. 2005 est donc l’année de sa consécration : 4 films = 4 succès : Dus, Sarkar, Bunty aur Babli et Bluffmaster. Little B est maintenant une valeur sûre du box-office.
Côté fille, Rani Mukherjee, sans surprise, est au sommet de sa gloire. Trois de ses films affichent des recettes supérieures à 30 crores (Mangal Pandey, Bunty aur Babli, Black), loin devant toutes les autres actrices. Après une très bonne année 2004, la belle Bengalie confirme cette année qu’elle est actuellement sans rivale. Encore plus étonnant, on la retrouve à la 1ere place du box-office 2005, toutes catégories confondues (homme et femme), ce qui n’était plus arrivé depuis Nargis et son Mother India et Madhubala avec Mughal E Azam !
sources : Sify, Apunkachoice, Indiafm
à suivre : Bilan Bollywood (2) : les déceptions ! et le top des films les plus rentables.
( en millions de Rs, 1 Cr = 10 millions de Rs)
1. No Entry 451 cr
2. Bunty aur Babli 412 cr
3. Black 320 cr
4. Sarkar 299 cr
5. Mangal Pandey 298 cr
6. Salaam Namaste 285 cr
7. Garam Masala 280 cr
8. Maine Pyaar Kyun Kiya 260 cr
9. Waqt 240 cr
10. Dus 220 cr