Fantastikindia à Cannes, dimanche 19 mai - J. 2
Publié mardi 21 mai 2013
Dernière modification lundi 20 mai 2013
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Et pourtant tout avait si bien commencé… À 8h30 je découvre mon premier film de la sélection officielle, Borgman, du réalisateur flamand Alex Van Warmerdam. Un film noir, cynique, un ovni sous acide qui m’a semblé parfois un peu vain, un peu vide… sans doute le film le plus original de la sélection. Plutôt bien accueilli par le presse, Borgman laisse tout de même une impression d’inachevé, on en ressort surpris et intrigué, mais on reste un peu sur notre faim.
Le gros dossier de l’après-midi, c’est l’interview de Karan Johar, "Le" réalisateur star de Bollywood, qui m’a fait aimer le cinéma indien avec Kuch Kuch Hota Hai, puis La Famille Indienne. Il est présent cette année pour un film en quatre parties, Bombay Talkies réalisé par Karan Johar, Anurag Kashyap (Gangs of Wasseypur), Dibakar Banerjee (Oye Lucky ! Lucky Oye !) et Zoya Akhtar (Lucky by Chance). C’est le film anniversaire des 100 ans du cinéma Indien qui sera présenté ce soir, lors d’une soirée de gala. Ma collègue journaliste, Brigitte Leloire Kerackian, a déjà interviewé les trois autres réalisateurs samedi, Karan Johar n’ayant pas eu le temps de nous voir hier, un rendez-vous est pris ce dimanche.
Rassurez-vous nous l’avons vu, ou tout du moins nous l’avons aperçu, de l’autre côté d’une vitre, répondre à d’autres journalistes, rire avec ses amis, et même esquisser quelques pas de danse. Nous avons régulièrement interrogé son entourage qui nous a rassuré, nous aurons bien quelques minutes avec lui, et puis, soudain, le drame. Karan Johar part définitivement de la salle d’interview, nous laissant en plan avec d’autres journalistes, presque 3h plus tard. Un peu déçu je sors faire quelques pas sur la croisette, et là, qui je croise en train de prendre un bain de soleil avec des amis ??? Karan Johar ! Je lui fais dédicacer un dvd (je sais, je ne pense qu’a moi…), puis je lui demande s’il a le temps de répondre à quelques questions, malheureusement il me répond très gentiment qu’il est attendu. Ce fut quand même, soyons franc, un beau moment, car pour moi c’est un peu le Spielberg de la romance indienne…
À peine le temps de manger et me voilà reparti pour la projection du fameux Bombay Talkies. Présenté par Thierry Frémeaux en présence des quatre réalisateurs, ce projet s’annonçait comme une future très bonne surprise. Mais la multiplication des talents n’est pas une science exacte… Si les quatre segments ne sont pas mauvais, il faut reconnaître que l’ensemble est plutôt inégal. C’est, sans surprise, Anurag Kashyap qui s’en sort le mieux, et malheureusement, Karan Johar qui nous offre le court-métrage le plus décevant. Les codes de Bollywood ne se collent pas si facilement sur un film qui se veut plus social que les précédents métrages du réalisateur. Mais je reviendrais plus longuement sur Bombay Talkies prochainement.
Rendez-vous demain avec le très attendu (par moi) Wara No Tate de Takashi Miike !