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Retour sur l’Inde des livres 2013

Publié vendredi 10 janvier 2014
Dernière modification vendredi 10 janvier 2014
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Par Marine

Rubrique Événements
◀ Séquence nostalgie : séance spéciale Jab Tak Hai Jaan Samedi 1er (...)
▶ Journey in Deewani

Samedi 16 novembre 2013, place Gambetta (20e arrondissement de Paris). Il est à peu près 9h30 du matin et je retrouve Charlène et Samantha qui vont m’accompagner aujourd’hui et dont vous entendrez parler ici prochainement.

Nous sommes un peu en avance car le salon n’ouvre officiellement qu’à 10h00. Mais la mairie, où se déroule l’évènement, est déjà ouverte et quelques personnes s’y engouffrent. Il fait froid dehors et on nous laisse entrer également.

Découverte des lieux

Nous montons au premier étage où tout semble se jouer et nous nous présentons à monsieur Douglas Gressieux, l’organisateur du salon pour l’association les Comptoirs de l’Inde.
Vient ensuite une reconnaissance des lieux : que nous sachions où aller pour les différents événements de la journée. Il y a un hall d’accueil où les partenaires ont des stands et l’où on vend des tickets de tombola pour gagner des billets d’avion Paris-Pondichéry. A 5€ le ticket, si vous gagnez vous faites une affaire.
Dans le couloir qui dessert le salon de thé, tenu par Jodhpur Palace, où l’on peut se restaurer, une exposition dédiée à la communauté Sikh instruit le visiteur en français et en anglais. L’histoire est passionnante et trop longue pour vous la décrire ici.
Ce couloir dessert également la salle des fêtes (pièce magnifique) qui a été divisée en deux pour l’occasion. Une partie tenue par la librairie l’Harmattan, partenaire de l’événement, et où plus de 4000 ouvrages nous attendent. C’est ici qu’auront lieu les dédicaces.

La seconde partie de la salle présente des expositions : photos de la communauté Sikh par Raphaël Gaillarde et Bernard Grismayer, peintures inspirées de l’œuvre de Tagore par Savita Jakhar Gandash. Ce sont à l’unanimité les peintures de cette dernière que nous avons préférées avec notamment sa représentation esthétique et sans prétention de la femme.
On trouve aussi un espace d’animation pour les enfants, un stand de l’association les Comptoirs de l’Inde et, enfin, une estrade devant laquelle plusieurs rangées de chaises ont été installées.

Notre couloir dessert à chacune de ses extrémités deux ascenseurs qui conduisent à deux salles accueillant les rencontres-débats qui auront lieu tout le week-end.
Il nous reste un peu de temps avant l’inauguration et nous examinons le programme qui nous a été remis à l’entrée afin de mettre au point notre emploi du temps entre dédicaces, conférences et animations que nous ne voulons pas rater.

L’inauguration

Parmi la petite foule présente, quelques uns se transforment en paparazzis aguerris dans l’espoir d’immortaliser sous son meilleur jour Shri Arun Ka Singh, l’ambassadeur de l’Inde en France, qui arrive pour l’inauguration et nous rejoignons la salle des fêtes. L’ambassadeur fait le tour des expositions en compagnie de Monsieur Gressieux et fait la connaissance des exposants. Vient le moment des discours sur l’estrade. Maire du 20e arrondissement, ambassadeur (en anglais, étonnamment), invités, organisateur et marraine de l’événement prennent tour à tour la parole. Un petit garçon en pleine forme également. Le mot d’ordre est l’ouverture d’esprit et le partage à travers la culture. Nous ne pouvons qu’approuver. Et à présent, nous pouvons nous jeter sur les livres et en profiter pour faire les premiers repérages car il n’y a pas encore trop de monde. La difficulté de la journée sera de ne pas se fâcher avec son banquier en cédant à la tentation.

Petit tour de l’île de la tentation littéraire

Une table est réservée aux ouvrages de Rabindranath Tagore, auteur indien ayant reçu le prix Nobel de littérature il y a 100 ans (en 1913) et auquel un hommage est rendu pendant ce salon. Poèmes, essais, nouvelles, romans, on peut s’attaquer à ce monument par de nombreuses voies.

Il y a également une petite table avec des DVD. Reportages sur l’Inde et films indiens : Jodhaa Akbar, Kuch Kuch Hota Hai, Kabhi Kushi Kabhie Gham, les Satyajit Ray, le coffret Carlotta sur Guru Dutt, etc.

L’espace livres pour enfant me captive personnellement. On y retrouve Tamana et Rama et Sita et d’autres histoires (notamment avec Ganesh) que j’aimerais bien emporter avec moi. Mais ce qui nous a le plus amusée toutes les trois, c’est la collection de Tintin en hindi.

Pour le reste des livres, il y en a pour tous les goûts. Des romans (même des policiers historiques), des ouvrages sur les langues (voulez-vous apprendre le tamoul ou le telugu ?), la philosophie et ses variantes, la religion, le cinéma indien (on y reviendra), les récits fondateurs de l’Inde, des ouvrages d’art et des livres de cuisine. C’est à ce moment-là que nous avons décidé de prendre notre pause déjeuner.

Quand nous sommes revenues, il y avait déjà plus de monde devant les tables couvertes de livres et nous n’avons pu résister à refaire un tour afin d’affiner notre sélection. Plusieurs ouvrages sont bien évidemment consacrés au cinéma indien. Un livre en anglais, Bollywood Poster, propose des affiches de films indiens triés par thème. Comme il y a peu de texte, le quasi non-anglophone s’en sortira facilement (essayé et approuvé par votre rédactrice, c’est pour dire).

D’autres ouvrages bien connus des amateurs : Bollywood et les autres, voyage au cœur du cinéma indien d’Ophélie Wiel, et d’autres qui s’adressent à un public bien plus averti (par l’écriture et par le prix) Bollywood film studio, ou comment les films se font à Bombay : une analyse scientifique d’Emmanuel Grimaud aux éditions du CNRS.

Et qui est passé devant Aiswharya Rai dans son costume de Paro (Devdas) sans feuilleter le livre dont elle fait la couverture, la saga de Bollywood : le cinéma indien ?
Il y avait aussi L’Univers Shah Rukh Khan de Gin Piau qui était là pour le dédicacer ainsi que le numéro spécial des 100 ans du cinéma indien publié par la Nouvelle revue de l’Inde (comme tous les numéros de la revue).

Samantha et Charlène achètent un livre en prévision d’une dédicace par Olivier Da Lage, l’un des quarante auteurs présents ce samedi en dédicace. Puis, nous sommes rejointes par Alineji qui m’aide à me fixer sur quelques ouvrages. En résumé, nous avons toutes cédé à la tentation : « ça nous permettra de faire une critique littéraire supplémentaire », « c’est bientôt Noël », « elle me l’offre pour mon anniversaire », je vous assure que l’on peut se trouver de très bonnes excuses. Nous sommes aussi toutes reparties avec notre sac de toile aux couleurs du salon pour soutenir l’association les Comptoirs de l’Inde et avec une très bonne impression. Car de Tintin en hindi à l’histoire de Gandhi en passant par les thrillers et les revues économiques, la librairie du Salon, pièce maîtresse de ce salon, cherche à satisfaire tous les publics et fait rêver avec toutes ces centaines de couvertures hautes en couleur.

Les animations
l’heure de la danse a sonné

Pendant que nous faisions nos achats, Samantha et Charlène vont assister à plusieurs conférences.Les conférenciers venaient de tous horizons, qu’ils soient journalistes, éditeurs, écrivains ou encore chercheurs ; tous étaient réunis afin d’orchestrer ces conférences où l’Inde était à l’honneur. Certaines basées sur l’économie étaient plus techniques et professionnelles, avec des présentations Powerpoint, tandis que celles plus culturelles reposaient davantage sur des témoignages et étaient de ce fait plus accessibles pour le grand public.

Après nos achats, nous décidons d’assister aux animations qui ont commencé il y a un petit moment déjà. Seulement Alineji doit déjà nous quitter pour se rendre à la table ronde qui a lieu au Forum des images (nous vous en parlerons une autre fois). Et oui, à Fantastikindia nous nous plions en quatre pour vous.
Pour revenir au plateau de la salle des fêtes, le programme est un peu en retard, et la foule s’amasse derrière les sièges et les bancs qui sont déjà tous pris d’assaut. Spectacle de Bharatanatyam donc. La prestation qui nous a le plus marquées, comme c’est souvent le cas dans ces occasions, c’est celle de deux petites filles qui prennent leur rôle de danseuses très au sérieux. Et, ce qui a particulièrement touché Samantha et Charlène dans le Bharatanatyam, c’est son récit musical et corporel où la danseuse réagissait aux paroles de la chanteuse, ponctué par les percussions du mridangam (tambour). Puis, c’est de la danse Bollywood que le groupe Bolly Deewani nous propose. Entre nous, c’est à qui reconnaîtra les morceaux choisis. Pour commencer Silsila Yeh de l’inoubliable Devdas. Puis Maiyya Yashoda de Hum Saath Saath Hain. J’ai déclaré forfait pour les deux autres morceaux.

La suite avait émoustillé nos chromosomes féminins : un défilé de saris. Il faut avouer ici que ce fut la seule déception de la journée. Une femme habillée en sari monte sur scène et tâche de nous expliquer de quoi se compose sa tenue (en anglais, car elle ne parle pas français, c’est l’animateur qui traduit) qu’elle déplie en partie mais pas suffisamment. Bref, c’est assez incompréhensible. Le public est déconcerté et ma voisine (que je ne connais pas) se propose d’aller expliquer à la démonstratrice comment se met un sari. Quant à Samantha et Charlène, elles ont pu voir depuis comment fonctionnait vraiment un sari. Au bout de cinq minutes, l’expérience tourne court et permet donc à la programmation de rattraper son retard. Une pause de quelques minutes est cependant mise en place. Nous sommes un peu dépitées par la dernière prestation, il se fait tard, les transports nous attendent et nos pieds n’en peuvent plus (nous sommes sur place depuis 9h30). C’est donc à regret que nous rentrons car, dans le couloir, nous croisons un danseur de banghra et imaginons déjà ce que nous ratons.

Petit bilan

Journée bien remplie, activités prenantes et variées, shopping « raisonnable » (pas sûr que cela existe en fait), nouvelles rencontres, cadre sympathique, salle assez grande pour le public. Attention cependant, si le succès du salon continue comme ça, l’année prochaine nous serons à l’étroit. Car, c’est sûr, l’année prochaine j’y retourne. Et je prend une chambre sur place pour réussir à tout faire et tout voir.


La rédaction de Fantastikindia remercie Samantha et Charlène, pour leur première contribution sur le site et avec l’association.

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