Arya
Fonction : acteur |
De son vrai nom : Jamshad Ceethirakath |
Surnom : Jammy |
Né le : 11 décembre 1980 (43 ans) |
à : Trikarpur (Kerala) |
Nationalité : indienne |
Jamshad Cethirakath, plus connu dans l’industrie cinématographique du sud de l’Inde sous le nom de Arya, est un acteur assez discret en ce qui concerne sa vie privée. Tout juste sait-on qu’il est célibataire, bien que la presse people indienne lui prête de nombreuses aventures avec chacune de ses partenaires à l’écran, et qu’il a deux frères, Razi et Shahir, celui-ci faisant aussi ses premiers pas au cinéma, sous le nom de Sathya, dans le film Kadhal 2 Kalyanam, qui devrait sortir en 2010.
Né au Kerala, à Trikapur, sur la côte de Malabar, Jamshad, qui n’est pas encore Arya, fait ses études secondaires et supérieures à Chennai, au Tamil Nadu, obtenant une licence en informatique au Crescent Engineering College. À la fin de sa licence, Jamshad espère être sélectionné parmi les candidats au visa pour les Etats-Unis afin de suivre là-bas un master et avoir ainsi de meilleures opportunités pour sa carrière. Or, on est en 2001, peu après les attentats du 11/09 et les Etats-Unis ne délivrent plus de visa. Le jeune Jamshad ne désespère pas : il compte laisser passer un an et refaire sa demande. C’est alors que la galère commence : les boîtes d’informatique refusent de l’embaucher et de le former pour une trop courte durée ; les centres d’appels, où il envoie son CV, le rejettent, le trouvant trop qualifié. Grâce à sa plastique qu’il travaille en salle de gym, Jamshad fait alors du mannequinat. Un de ses amis lui conseille aussi de prendre des cours de danse et d’arts martiaux au cas où une opportunité cinématographique se présenterait…
Cette opportunité se présente à Jamshad en la personne de Jeeva, caméraman et réalisateur, qui recherche de jeunes débutants pour son nouveau film, Ullam Ketkume, une comédie chorale sur l’amitié de cinq jeunes étudiants. Jeeva convainc Jamshad de passer un bout d’essai qui se révèle concluant et le jeune homme est engagé pour le film, sous le pseudonyme d’Arya, aux côtés de deux autres débutantes, qui deviendront elles aussi célèbres, Asin Thottumkal et Pooja Umashankar.
Malheureusement, le film, tourné en 2003, n’obtiendra son certificat du bureau de censure qu’en 2004 et ne sortira sur les écrans qu’en 2005, en raison d’un litige à propos du titre avec la compagnie Pepsi, le film devant s’appeler à l’origine PEPSI (acronyme des initiales des cinq personnages principaux Priya, Emman, Pooja, Shyam et Irene) Ullam Ketkume. C’est pendant le tournage de ce film que Arya et Pooja deviennent amis, amitié qu’ils confirmeront au cours des quatre films qu’ils ont tournés ensemble.
En dépit de la sortie retardée de Ullam Ketkume, une nouvelle chance s’offre à Arya. Le réalisateur Vishnuvardhan a remarqué la carrure du beau malabar aux yeux verts et lui confie un second rôle dans son film, Arinthum Ariyamalum, où il sera le fils de Prakash Raj et où il composera, pour la première fois à l’écran, un personnage de petite brute au grand cœur et à la plastique avantageuse. Le film est un succès et Arya crève l’écran avec son image de mauvais garçon. Elle lui vaut ses premières récompenses cinématographiques : le Best Debutant Award South Filmfare (meilleure débutant) et le Best New Face Male Award South Filmfare (meilleure nouvelle "belle gueule" masculine).
C’est effectivement cette image glamour de pin-up boy qui est exploitée dans ses films suivants : Oru Kalluriyin Kathai et Kalabha Kadhalan. Si le premier est un nouveau succès au box-office, le second ne reçoit qu’un accueil mitigé. Le film, qui raconte une histoire d’obsession amoureuse, a été stigmatisé par la mention "A" (for adults only – interdit aux – de 18 ans) délivrée par le bureau de la censure.
Cette ombre dans la carrière du jeune acteur est vite balayée par les succès de 2006 où il retrouve le réalisateur Vishnuvardhan pour Pattiyal aux côtés d’une autre jeune star montante de l’industrie cinématographique tamoule, Bharath. Les deux acteurs font un tabac dans tout le Tamil Nadu avec ce film, qui raconte une histoire d’amitié virile entre deux tueurs à gages des bidonvilles. Arya y renoue avec son personnage de brute bourrue au grand cœur. Il enchaîne ensuite avec Oram Po, une comédie sur un fléau bien réel au Tamil Nadu : les courses d’auto-rickshaw et les paris illégaux, et Vattaram, un masala d’action qui met à nouveau en avant l’image de play-boy du jeune acteur.
C’est peut-être à cause de cette surexploitation d’une image glamour que le jeune acteur décide, en 2006, de donner un nouveau tournant à sa carrière. Il est vrai qu’une chance, comme il ne s’en présente pas deux dans une carrière d’acteur, a frappé à sa porte en la personne de Bala, qui, après le désistement d’Ajith, le contacte pour jouer dans son prochain film, Naan Kadavul. Bala s’est forgé une réputation de réalisateur exigeant avec ses drames réalistes mettant en scène des personnages atypiques. Mais cette exigence a été porteuse pour les acteurs, entre autres Vikram et Surya, qui ont travaillé avec lui : elle leur a apporté une reconnaissance critique et leur a permis d’asseoir leur statut de star. Arya le sait et n’hésite pas à s’investir corps et âme pour le rôle que lui propose Bala : interpréter un Aghori, un ascète appartenant à une secte shivaïte qui cherche à transcender la personnalité humaine et à atteindre le divin par la pratique d’un renoncement extrême et de rituels tantriques (nécrophagie, méditation sur des cadavres, consommation d’opium). Pour ce faire, Arya ne signe plus aucun projet — il sera absent des écrans pendant deux ans — et se laisse pousser barbe et cheveux qu’il gardera longs pendant plus de 600 jours, faisant voler en éclats son image glamour de "belle gueule" du cinéma. Mais ce rôle n’exige pas seulement une transformation physique : l’acteur doit aussi travailler sa gestuelle, sa voix et pratiquer le hatha yoga.
Le pari était risqué, mais il se révèle gagnant. Le film, sorti en février 2009, est un succès critique et contre toute attente, eu égard au sujet épineux, un succès public relatif. Il vaudra même à Bala le prestigieux national award du meilleur réalisateur et à son acteur, reconnaissance et honneurs. Le succès de Naan Kadavul permet aussi à Arya de réaliser un rêve d’enfant : Rajinikanth, la superstar en personne, son idole de cinéma, décroche son téléphone pour le féliciter de vive voix pour sa brillante performance.
Après cette performance remarquable et remarquée d’Arya dans Naan Kadavul, les films s’enchaînent et les nouvelles propositions affluent. Sarvam, sorti peu de temps après, en mai 2009, réunit à nouveau Vishnuvardhan, à la réalisation, et Arya dans un thriller racontant le destin lié de quatre personnages à la manière du mexicain A. Iñárritu. Le jeune acteur y renoue aussi avec l’image glamour et l’action de ses films précédents.
Comme s’il ne voulait pas à nouveau se laisser enfermer dans un type de personnage, Arya a varié les rôles pour les différents projets cinématographiques qu’il a enchainés. Dans Madharasapattinam, une romance épique pendant la présidence anglaise du sud de l’Inde (le titre évoque la "Madras presidency" d’avant l’Indépendance), Arya interpréte un paysan tamoul amoureux d’une Anglaise. Chikku Bukku, aux côtés de Shriya Saran, et Boss Engira Bhaskaran, avec la très glamour Nayantara comme partenaire, sont des comédies romantiques. Bien qu’il ait décliné une offre de l’industrie cinématographique malayalam de son Kerala natal, Arya fait ses débuts dans le cinéma telugu aux côtés d’Allu Arjun, dans Varadu où il interpréte un personnage négatif. On le retrouve aussi dans le film suivant de Bala, Avan Ivan, aux côtés de Vishal et d’une nouvelle venue, Janani Iyer. Nul doute que les fans, de plus en plus nombreux, de cette promesse désormais confirmée du cinéma tamoul, ont plaisir à voir leur acteur favori dans cette diversité de films et de rôles…
Non content de son statut d’acteur, Arya a aussi ouvert sa société de production, qu’il a nommé "For the people", afin de produire les films de jeunes réalisateurs créatifs et talentueux, se payant même le luxe d’engager le maestro tamoul, Ilayaraja, comme compositeur attitré. Et c’est avec curiosité et plaisir que nous attendions de voir ses premières productions…
Séquence chantée : Neethane de Sarvam
2021 - Enemy de Anand Shankar
2021 - Aranmanai 3 de Sundar C.
2021 - Sarpatta Parambarai de Pa. Ranjith
2021 - Teddy de Shakti Soundar Rajan
2019 - Kaappaan de K.V. Anand
2019 - Magamuni de Santhakumar
2018 - Gajinikanth de Santhosh P. Jayakumar
2017 - Kadamban de N. Ragavan
2017 - The Great Father de Haneef Adeni
2016 - Bangalore Naatkal de Bommarillu Baskar
2015 - Taille de guêpe - Size Zero de Prakash Kovelamudi
2015 - Yatchan de Vishnuvardhan
2015 - Double Barrel de Lijo Jose Pellissery
2015 - Vasuvum Saravananum Onna Padichavanga de M. Rajesh
2015 - Purampokku de S.P. Jhananathan
2014 - Meagamann de Magizh Thirumeni
2013 - Irandam Ulagam de K. Selvaraghavan
2013 - Raja Rani de Atlee Kumar
2013 - Aarambam de Vishnuvardhan
2013 - Settai, de R. Kannan (remake tamoul de Delhi Belly)
2012 - Vettai, de N. Linguswamy
2011 - Urumi de Santosh Sivan
2011 - Avan Ivan de Bala
2010 - Varadu de Gunasekhar
2010 - Boss Engira Baskaran de Rajesh
2010 - Chikku Bukku de Manikandan
2010 - Madrasapattinam de A.L. Vijay
2009 - Sarvam de Vishnuvardhan
2009 - Naan Kadavul de Bala
2007 - Oram Po de Pushkar et Gayatri
2006 - Kalabha Kadhalan de Igore
2006 - Pattiyal de Vishnuvardhan
2006 - Vattaram de Saran
2005 - Arinthum Ariyamalum de Vishnuvardhan
2005 - Ullam Ketkume de Jeeva
2005 - Oru Kalluriyin Kathai de Nandha Periyasamy