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Kisna


LanguesHindi, Anglais
GenreFilm historique
Dir. PhotoAshok Mehta
ActeursOm Puri, Amrish Puri, Vivek Oberoi, Rajat Kapoor, Isha Sharvani, Shivaji Satham, Yashpal Sharma, Antonia Bernath, Polly Adams
Dir. MusicalA. R. Rahman, Ismail Darbar
ParolierJaved Akhtar
ChanteursKailash Kher, Sukhwinder Singh, Alka Yagnik, Haricharan, Sunitha Sarathy, Rashid Khan, S. Shailja, Ismail Darbar, Ayesha Darbar
ProducteurSubhash Ghai
Durée163 mn

Bande originale

Kisna Theme I
Aham Brahmasmi
Wohi Din Aa Gaya
Hum Hain Iss Pal Yahan
Woh Kisna Hai
Tu Itni Pagli Kyun Hai
Chilman Uthegi Nahin
Kisna Theme (Chorus)
Kahe Ujadi Mori Neend
Ga Tu Aisi Dhun Mein Ga
Kisna Theme II
My Wish Comes True

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La critique de Fantastikindia

Par Laurent - le 24 août 2011

Note :
(6.5/10)

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Lady Katherine (Polly Adams), une femme politique britannique âgée, se rend dans le sous-continent indien, suivie par des reporters. A ces derniers, elle raconte son histoire : née en Inde britannique, où elle a grandi dans les années 1930, elle s’est très tôt prise d’amitié pour Kisna, un jeune garçon d’écurie. Son père, ne tolérant pas ce rapprochement avec un "indigène", décide alors de l’envoyer à Londres. Ce n’est qu’en 1947 que Katherine, désormais une jeune femme, rentre en Inde. Elle y retrouve Kisna (Vivek Oberoi), avec qui elle ne tarde pas à passer tout son temps libre. Mais ceci n’est pas du goût de la fiancée de celui-ci, Lakshmi (Isha Sharvani). A ce problème s’ajoute les attaques de quelques Indiens radicaux qui, au moment où les Britanniques sont chassés du pays, attaquent la propriété du père de Katherine et veulent tuer cette dernière…

Quatre ans après Yaadein, l’expérimenté Subhash Ghai réalise ce coûteux et ambitieux film en costumes. Envie de surfer sur le succès d’œuvres récentes du même genre comme Devdas ? Peut-être, avec ce triangle amoureux, la musique co-signée par Ismail Darbar, une chanson dont la situation rappelle la superbe (et meilleure) Maar Dala de Devdas avec Madhuri Dixit

Cela dit, les emprunts divers n’ont jamais été rédhibitoires au sein d’une industrie du cinéma destinée avant tout à divertir (n’oublions pas que Ghai est surnommé, comme Raj Kapoor avant lui, le "showman" de Bollywood). Une nouveauté même dans ce film, si l’on peut dire, c’est que c’est le premier film d’époque de Vivek Oberoi, qui tournait régulièrement de bons films au début des années 2000 (Saathiya, Yuva, Kyun ! Ho Gaya Na…) après sa révélation dans le très bon Company, où il avait fait forte impression face à Ajay Devgan. Ici, s’il reste un héros charismatique, en tout cas plus que ses deux partenaires féminines, il n’est pas aussi à l’aise que dans ses meilleurs rôles, et ne parvient pas à conférer à son personnage une intensité qui aurait fait décoller complètement le film.

Mais, si Kisna n’est pas l’une des grandes réalisations du metteur en scène de Pardes, s’il manque un peu de souffle, il présente tout de même un charme indéniable, celui du cinéma hindi à l’ancienne, avec un rythme lent et apaisant à cent lieues de la cadence que s’imposent les réalisateurs indiens contemporains qui s’obstinent à singer Hollywood. Un charme dont participent costumes et décors, et qui culmine dans ses belles et nombreuses chansons composées par AR Rahman et Ismail Darbar qui, logiquement pour un film d’époque, ont un caractère traditionnel et une vraie qualité mélodique. Et dans une production commerciale hindi, ces vertus musicales aident aisément à minimiser des défauts conventionnels du genre (personnage caricatural du père anglais raciste, histoire romancée qui reste un esthétique arrière-plan à un petit nombre de personnages et aux relations qui les lient, cantonnement des grands acteurs du film, Om et Amrish Puri, dans des seconds rôles… même si cela tient plus de la convention que du défaut objectif).

Ainsi, si Kisna est une jolie petite "fresque" qui prend (un peu trop) son temps, il ne méritait pas pour autant le cinglant échec qu’il a connu au box-office indien. Les amateurs du cinéma gentiment suranné de Subhash Ghai apprécieront donc à leurs moments perdus ce film, qui vaut mieux que sa triste réputation, et est notamment nettement meilleur que d’autres de son réalisateur, comme le postérieur Yuvvraaj.

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