Amrish Puri
Fonction : acteur |
De son vrai nom : Amrish Lal Puri |
Né le : 22 juin 1932 (il y a 92 ans) |
à : Lahore (Inde britannique) |
Décédé le : 12 janvier 2005 (à 72 ans) |
à : Bombay (Maharashtra) |
Nationalité : indienne |
Famille : marié, deux enfants |
Né au Pendjab dans une famille de cinq enfants, Amrish Puri passe sa jeunesse et ses années d’études dans la vallée de Simla. A cette époque, il ne peut pas encore s’adonner pleinement à la comédie, que désapprouve son père, autoritaire et conservateur. Au début des années 50, cependant, il décide de tenter sa chance à Bombay, où ses frères aînés Madan et Chaman tournent déjà dans des films, et part pour la grande métropole indienne avec moins de cent roupies en poche. Ayant échoué à obtenir des rôles de jeune premier, le jeune aspirant acteur se tourne vers le théâtre, une passion à laquelle il se consacre pendant plusieurs dizaines d’années, jouant dans des pièces de divers auteurs indiens, et travaillant notamment avec le dramaturge Satyadev Dubey. Il ne parvient pas toutefois à vivre de son métier de comédien de théâtre, et effectue à côté un travail de bureau dans une administration, un peu comme son père. Il enregistre également des publicités et des pièces radiophoniques.
Côté vie privée, il épouse le 5 janvier 1959 Urmila Divekar, qui lui donnera un fils, Rajiv, devenu businessman, et une fille, Namrata, qui a été brièvement costumière pour le cinéma. Il est par ailleurs très pieux, et un adepte du culte de Shiva.
Ce n’est qu’à la quarantaine qu’il décroche son premier petit rôle de cinéma, en 1970, dans Prem Pujari, de et avec Dev Anand, dans lequel on retrouve aussi son frère Madan. L’année suivante, il joue dans le film de son ami Satyadev Dubey Shantata ! Court Chalu Aahe, tiré d’une œuvre de l’auteur suisse Friedrich Dürrenmatt, ainsi que dans Reshma Aur Shera de et avec Sunil Dutt, qui est également l’un des tous premiers films de deux autres grandes vedettes en devenir qu’il retrouvera au cinéma par la suite : Amitabh Bachchan et le très jeune Sanjay Dutt. Au cours de la décennie, il devient progressivement un second rôle fiable, notamment dans les films exigeants de Shyam Benegal (Nishaant, Manthan, Bhumika).
Au début des années 80, il s’est déjà spécialisé dans les rôles négatifs, dans des films avec l’angry young man Amitabh Bachchan (Naseeb de Manmohan Desai, Shakti de Ramesh Sippy) ou bien réalisés par le showman Subhash Ghai (Vidhaata, Hero). En parallèle, il continue à tourner avec Benegal, et entame une collaboration fructueuse avec Govind Nihalani, réalisateur de drames policiers de qualité (Ardh Satya). Au niveau international, il décroche un rôle dans Gandhi, mais c’est surtout avec son personnage de prêtre sadique dans Indiana Jones Et Le Temple Maudit de Spielberg en 1984 qu’il assoit son statut de vedette absolue des rôles de méchant. A partir de cette date, et pendant deux décennies, il jouera presque systématiquement dans les films hindis le rôle de l’antagoniste ricanant, devenant ainsi, au même titre que Pran et Amjad Khan avant lui, l’un des acteurs les plus inquiétants du cinéma hindi, que ce soit dans de nouveaux films avec Subhash Ghai (Meri Jung, Ram Lakhan), dans le fameux masala Mr. India de Shekhar Kapur, ou dans les westerns-curry de J.P. Dutta (Yateem en 1988, Batwara en 1989, année où il participe à pas moins de 18 longs-métrages au total !).
En prenant de l’âge, l’acteur devient de plus en plus imposant, sa carrure, son charisme et, peut-être plus que tout, sa voix de stentor captant l’attention du spectateur à chacune de ses apparitions à l’écran. Parmi ses films importants de la décennie dans des rôles de méchant, on peut citer ceux de Rajkumar Santoshi (Ghayal, Damini), l’excellent Kala Pani de Priyadarshan, ainsi que les films violents de Rakesh Roshan avec Shah Rukh Khan (Karan Arjun, Koyla), plus mineurs mais, comme de nombreux autres films de série B ou Z de sa filmographie, sauvés par leur antagoniste irréprochable. Sous la direction d’Abbas-Mustan, il s’amuse même, à partir de Baadshah, à parodier gentiment sa posture de dur à cuire habituelle. A la soixantaine passée, il inaugure en outre des personnages de patriarche autoritaire (père, beau-père, ou bien chef de village) qui, s’ils sont souvent bougons et austères, révèlent aussi chez lui un côté très touchant que l’on ne soupçonnait pas. Ainsi, ses personnages vieillissants dans Dilwale Dulhania Le Jayenge d’Aditya Chopra, Ghatak et China Gate (un superbe western) de Rajkumar Santoshi, Pardes de Subhash Ghai ou encore Virasat de Priyadarshan comptent parmi les rôles les plus bouleversants de toute sa carrière…
En abordant le nouveau millénaire, à près de 70 ans, il peut ainsi continuer à tourner de nombreux films par an (10 en 2004), alternant les rôles de méchant charismatique (Gadar, Nayak) avec des personnages de beau-père sévère mais juste, comme dans Chori Chori Chupke Chupke des frères Abbas-Mustan, qui lui donnent même l’un de ses rares seconds rôles comiques dans Taarzan-The Wonder Car, où il incarne un vieux sikh grincheux et attachant. Il participe également à des productions prestigieuses, comme Mohabbatein d’Aditya Chopra et Zubeidaa de Shyam Benegal. Parmi les derniers films qu’il tourne avant sa mort, on peut encore mentionner des œuvres de qualité de plusieurs de ses réalisateurs fétiches, comme le polar Dev de Govind Nihalani, le film de procès Aitraaz d’Abbas-Mustan, où il joue un barbon marié à une très jeune femme, et Hulchul de Priyadarshan, dans lequel il trouve, avec ce superbe personnage de pater familias soucieux, proche de celui du drame rural Virasat, son dernier grand rôle.
Avec près de 300 longs-métrages à son actif, dont de nombreux films majeurs, Amrish Puri possède l’une des plus grandes carrières du cinéma hindi, ce qui est la moindre des choses pour celui qui en fut le « roi des méchants ». Ce sont en effet ses rôles négatifs qui resteront ses plus mémorables, parce qu’il y fait souvent preuve, dans des prestations géniales, d’une extrême brutalité : dans le deuxième épisode d’Indiana Jones, par exemple, qui lui vaut la consécration internationale, son personnage de fanatique flamboyant force des enfants à travailler dans une mine ; dans Mr. India, son rôle du terroriste Mogambo, qui rêve de devenir empereur de l’Inde et qui menace de rayer de la carte les métropoles du pays, est particulièrement marquant ; dans Kala Pani, qui se déroule sur une île-prison, il incarne un tortionnaire pervers qui, entre autres sévices infligés, contraint violemment l’un de ses détenus à avaler des excréments humains avec un entonnoir ; dans Koyla, il interprète un tyran impitoyable qui rudoie, parfois même tue ses ouvriers et viole leurs femmes ; enfin, et la liste est évidemment loin d’être exhaustive, il faut absolument mentionner son rôle de politicien criminel de Nayak, dans lequel il fait preuve d’un cynisme aussi effrayant que jubilatoire… Tous ces personnages n’ont pas à rougir, par leur cruauté, devant le célèbre Gabbar Singh de Sholay, interprété par Amjad Khan et considéré comme le méchant préféré des Indiens.
On peut d’ailleurs remarquer qu’Amrish Puri n’incarnait que rarement des méchants à l’anglo-saxonne, froids et pratiquant le second degré permanent comme ceux qu’on retrouve fréquemment à Hollywood et chez Hitchcock. En effet, il préférait généralement des performances d’acteur plus instinctives, nerveuses et au premier degré, n’hésitant pas à nous proposer des personnages rustres et querelleurs, capables de fusiller leurs partenaires du regard, de piquer des colères homériques, de pimenter leurs grandes tirades diaboliques de plaisanteries sadiques, ou bien encore de laisser résonner un rire sardonique d’une voix de basse inimitable… Toutes ces qualités font de ce tonitruant acteur l’un des méchants les plus jouissifs de l’histoire du cinéma, indien comme international, qui, dans ses prestations les plus inspirées, était à l’écran l’incarnation du mal absolu.
Avec son personnage omniprésent de « chef des méchants » diabolique, Amrish Puri, qui n’a joué à peu près aucun rôle principal, était en quelque sorte le prince des seconds rôles de Bollywood, placé sur un pied d’égalité avec les deux générations entières d’acteurs hindis qu’il affrontait dans les films, une ribambelle de stars qui va d’Amitabh Bachchan, Dharmendra et Vinod Khanna jusqu’à Shah Rukh Khan et Salman Khan, en passant par Anil Kapoor, Jackie Shroff, Sanjay Dutt ou Sunny Deol. Car, loin de donner l’impression de subir l’érosion du temps, il faisait partie de ces acteurs qui se bonifient avec l’âge, une véritable « gueule » de cinéma qui n’a depuis sa disparition aucun équivalent dans le cinéma hindi.
Resté fidèle à des réalisateurs hindis aux styles aussi variés que Shyam Benegal, Rajkumar Santoshi et Abbas-Mustan, et surtout Subhash Ghai et Govind Nihalani, dont il a joué dans la plupart des films à ce jour, Amrish Puri a en outre participé à des productions tournées dans d’autres langues (telugu, punjabi…), et notamment avec les plus grands noms du cinéma tamoul, comme le cinéaste Mani Ratnam pour Thalapaty avec Rajinikanth, film dans lequel il incarne un politicien véreux, la comédie Chachi 420 de et avec Kamal Hassan, ou encore le vigoureux Nayak de Shankar. Il a également joué régulièrement chez le réalisateur malayalam Priyadarshan, auteur de quelques-uns des meilleurs films indiens des années 90 (Kala Pani avec Mohanlal, Virasat).
Pour finir (et pour les plus grands fans de l’acteur), une dernière remarque : spécialisé dans des rôles de criminel cruel et, en mûrissant, de chef de famille autoritaire, Amrish Puri a naturellement rarement eu l’occasion d’apparaître dans les fameuses séquences chantées et dansées typiques de Bollywood, réservées, généralement, aux jeunes acteurs plutôt romantiques qui jouaient le rôle principal face à lui dans ses films. Il a cependant participé épisodiquement à des chansons, quoique pas plus d’une par film, dans lesquelles il interprète l’un des couplets, en play-back (Naseeb, Dilwale Dulhania Le Jayenge) ou avec sa « vraie voix » (Pardes ; il chante aussi lui-même, dans Karan Arjun, une incantation religieuse complète dédiée à la « mère Kali », la déesse de la mort qu’invoquait déjà dans Indiana Jones). Avec sa poignée de rôles émouvants des années 90, ces quelques passages musicaux comptent ainsi parmi les moments les plus attachants dans la carrière de ce comédien, l’un des plus grands de l’histoire du cinéma hindi autant par sa formation théâtrale que par sa puissante stature et son génie brut.
Si vous voulez en savoir plus sur la vie d’Amrish Puri (par exemple son goût pour la flûte, ou sa collection de plus de 200 chapeaux), son autobiographie posthume, The Act Of Life, est parue en 2006 (en anglais ; cf ci-dessous la dernière photo en bas à droite).
2005 – Mumbai Express (tamoul) de Singeetham Srinivasa Rao avec Kamal Hassan, Manisha Koirala et Pasupathy
2005 – Kisna : The Warrior Poet de Subhash Ghai avec Vivek Oberoi, Om Puri, Shivaji Satham et Rajat Kapoor
2004 – Hulchul de Priyadarshan avec Akshaye Khanna, Kareena Kapoor, Jackie Shroff et Sunil Shetty
2004 – Aitraaz d’Abbas-Mustan avec Priyanka Chopra, Akshay Kumar, Kareena Kapoor et Paresh Rawal
2004 – Taarzan : The Wonder Car d’Abbas-Mustan avec Ayesha Takia, Ajay Devgan, Farida Jalal et Mukesh Tiwari
2004 – Mujhse Shaadi Karogi de David Dhawan avec Akshay Kumar, Salman Khan et Priyanka Chopra
2004 – Lakshya de Farhan Akhtar avec Hrithik Roshan, Preity Zinta, Amitabh Bachchan, Raj Zutshi et Boman Irani
2004 – Dev de Govind Nihalani avec Amitabh Bachchan, Fardeen Khan, Kareena Kapoor, Om Puri et Milind Gunaji
2003 – Khushi de Surya S.J. avec Kareena Kapoor, Fardeen Khan, Johny Lever, Sharat Saxena et Naveen Nischol
2002 – Rishtey d’Indra Kumar avec Anil Kapoor, Karisma Kapoor, Shilpa Shetty, Sharat Saxena et Alok Nath
2002 – Baba (tamoul) de Suresh Krishna avec Rajinikanth, Manisha Koirala, Ashish Vidyarthi et Nasser
2001 – Nayak de Shankar avec Anil Kapoor, Rani Mukherjee, Paresh Rawal, Razak Khan et Johny Lever
2001 – Yaadein de Subhash Ghai avec Hrithik Roshan, Kareena Kapoor, Jackie Shroff, Avni Vasa et Himani Rawat
2001 – Gadar d’Anil Sharma avec Sunny Deol, Amisha Patel, Lillette Dubey, Suresh Oberoi et Mushtaq Khan
2001 – Chori Chori Chupke Chupke d’Abbas-Mustan avec Salman Khan, Rani Mukherjee, Preity Zinta et Farida Jalal
2001 – Zubeidaa de Shyam Benegal avec Karisma Kapoor, Manoj Bajpai, Rekha, Farida Jalal et Shakti Kapoor
2000 – Mohabbatein d’Aditya Chopra avec Shah Rukh Khan, Amitabh Bachchan, Aishwarya Rai et Jimmy Shergill
1999 – Baadshah d’Abbas-Mustan avec Shah Rukh Khan, Twinkle Khanna, Prem Chopra et Sachin Khedekar
1999 – Taal de Subhash Ghai avec Aishwarya Rai, Akshaye Khanna, Anil Kapoor, Alok Nath et Sushma Seth
1998 – Chachi 420 (tamoul) de et avec Kamal Hassan, avec aussi Om Puri, Tabu, Paresh Rawal et Johnny Walker
1998 – China Gate de Rajkumar Santoshi avec Naseeruddin Shah, Danny Denzongpa, Om Puri et Mukesh Tiwari
1997 – Koyla de Rakesh Roshan avec Shah Rukh Khan, Madhuri Dixit, Ranjeet, Pradeep Rawat et Johny Lever
1997 – Pardes de Subhash Ghai avec Shah Rukh Khan, Mahima Chaudhary, Alok Nath et Dina Pathak
1997 – Virasat de Priyadarshan avec Anil Kapoor, Tabu, Miling Gunaji, Govind Namdeo et Tiku Talsania
1996 – Ghatak de Rajkumar Santoshi avec Sunny Deol, Danny Denzongpa, Meenakshi Sheshadri et Mukesh Rishi
1996 – Kala Pani (malayalam) de Priyadarshan avec Mohanlal, Tabu, Prabhu, Tinnu Anand et Tom Alter
1995 – Dilwale Dulhania Le Jayenge d’Aditya Chopra avec Shah Rukh Khan, Kajol, Anupam Kher, et Farida Jalal
1995 – Karan Arjun de Rakesh Roshan avec Shah Rukh Khan, Salman Khan, Kajol, Rakhee Gulzar et Kiron Kher
1993 – Damini de Rajkumar Santoshi avec Sunny Deol, Meenakshi Sheshadri et Aamir Khan (caméo)
1992 – Deewana de Raj Kanwar avec Rishi Kapoor, Shah Rukh Khan, Divya Bharati, Sushma Seth et Alok Nath
1991 – Thalapaty (tamoul) de Mani Ratnam avec Rajinikanth, Mammootty, Shobana, Srividya et Arvind Swamy
1990 – Ghayal de Rajkumar Santoshi avec Sunny Deol, Meenakshi Sheshadri, Raj Babbar et Sharat Saxena
1989 – Batwara de J.P. Dutta avec Dharmendra, Vinod Khanna, Kulbhushan Kharbanda et Dimple Kapadia
1989 – Ram Lakhan de Subhash Ghai avec Anil Kapoor, Jackie Shroff, Madhuri Dixit et Anupam Kher
1988 – Yateem de J.P. Dutta avec Sunny Deol, Danny Denzongpa, Sujata Mehta et Kulbhushan Kharbanda
1987 – Mr. India de Shekhar Kapur avec Anil Kapoor, Sridevi, Ashok Kumar, Sharat Saxena et Annu Kapoor
1986 – Nagina de Harmesh Malhotra avec Sridevi, Rishi Kapoor, Prem Chopra, Jagdeep et Sushma Seth
1985 – Meri Jung de Subhash Ghai avec Anil Kapoor, Meenakshi Sheshadri, Javed Jaffrey, Nutan et A.K. Hangal
1984 – Indiana Jones et le Temple Maudit (américain) de Steven Spielberg avec Harrison Ford et Roshan Seth
1983 – Ardh Satya de Govind Nihalani avec Om Puri, Naseeruddin Shah, Smita Patil et Satish Shah
1983 – Hero de Subhash Ghai avec Jackie Shroff, Meenakshi Sheshadri, Sanjeev Kumar et Shammi Kapoor
1982 – Vidhaata de Subhash Ghai avec Sanjay Dutt, Dilip Kumar, Sanjeev Kumar, Shammi Kapoor et Madan Puri
1982 – Gandhi (indo-britannique) de Richard Attenborough avec Ben Kingsley, Saeed Jaffrey, Om Puri et Alok Nath
1982 – Shakti de Ramesh Sippy avec Amitabh Bachchan, Dilip Kumar, Smita Patil et Kulbhushan Kharbanda
1981 – Naseeb de Manmohan Desai avec Amitabh Bachchan, Rishi Kapoor, Hema Malini, Amjad Khan et Pran
1977 – Bhumika de Shyam Benegal avec Smita Patil, Anant Nag, Naseeruddin Shah, Amol Palekar et Dina Pathak
1975 – Nishaant de Shyam Benegal avec Shabana Azmi, Naseeruddin Shah, Smita Patil et Satyadev Dubey
1971 – Reshma Aur Shera de et avec Sunil Dutt, avec aussi Rakhee Gulzar, Amitabh Bachchan et Sanjay Dutt
1971 – Shantata ! Court Chalu Aahe de Satyadev Dubey avec Amol Palekar et Sulabha Deshpande
1970 – Prem Pujari de et avec Dev Anand, avec aussi Waheeda Rehman, Prem Chopra et Madan Puri