Short Kut - The Con Is On
Traduction : Raccourci - L'arnaque est en marche
Langue | Hindi |
Genre | Comédie d’arnaque |
Dir. Photo | Ashok Mehta |
Acteurs | Arshad Warsi, Akshaye Khanna, Amrita Rao, Simi Garewal, Mushtaq Khan, Tiku Talsania, Chunky Pandey |
Dir. Musical | Shankar-Ehsaan-Loy |
Parolier | Javed Akhtar |
Chanteurs | Shreya Ghoshal, Alka Yagnik, Sonu Nigam, Javed Ali, Shankar Mahadevan, Kirti Sagatia |
Producteur | Anil Kapoor |
Durée | 139 mn |
Je commence par mettre les choses au clair dès les premières lignes : ce film est un navet qui aurait pu faire un honnête film de genre… si le réalisateur avait su lequel choisir !
Shekhar (Akshaye Khanna) est un assistant réalisateur apprécié de tous qui est enfin décidé à réaliser son premier film. Il a écrit le scénario de ses rêves, où il a su trouver le "climat parfait", a un producteur enthousiaste, et est entouré de l’affection des habitants du chawl où il habite. Sa petite amie Mansi (Amrita Rao) est une actrice célèbre, exploitée par sa famille, qui ne souhaite qu’épouser Shekhar pour enfin échapper à leur emprise. Mais Shekhar ne veut pas qu’on l’accuse de profiter de la popularité de Mansi et préfère garder leur relation secrète. Shekha traîne aussi un boulet du nom de Raju (Arshad Warsi), (très) mauvais acteur sans le sou et sans abri qui se rêve star, et qui ne recule devant aucun forfait pour réaliser ce rêve : alors que Shekhar l’a laissé habiter chez lui, il lui pique son scénario…
En vrac, voici une petite partie des thèmes abordés par Short Kut - The Con Is On :
– la comédie potache avec Raju, qui ne recule devant aucun mensonge, aucun déguisement, aucune acrobatie pour arriver à ses fins (le problème, c’est que pour le spectateur ses frasques sont aussi insupportables que celles de Johnny Lever dans ses pires jours, et qu’on ne comprend pas pourquoi les personnages se laissent avoir par ses facéties),
– l’envers de l’industrie du cinéma (oui, mais on sait depuis Page 3 et Om Shanti Om que le glamour, ce n’est qu’une façade),
– les disputes conjugales (le problème, c’est que les scènes dramatiques entre Shekhar et Mansi ont l’air de faire partie… d’un autre film),
– le triomphe des humbles et des gentils face à l’adversité (Lagaan a fait ça mieux),
– et enfin, "il n’y a pas de raccourci (short kut) dans la vie vers le succès" (quelle jolie maxime, mais de là à en faire un film, vraiment…).
Bref, les réalisateurs Neeraj Vora et Roshan Andrews ont visiblement eu beaucoup d’ambition mais le résultat est un film ennuyeux où la quasi-totalité des tentatives pour faire rire ou émouvoir tombent à plat. C’est aussi assez déroutant de voir les ruptures de rythme et les grands écarts dramatiques qu’ils se permettent d’infliger au public, et c’est d’autant plus dommage que quelques idées sont à sauver du naufrage, avec par exemple :
– une jolie scène où les habitants du chawl s’improvisent, avec fierté et par amitié pour Shekhar, producteurs de son film,
– une scène de danse où Raju s’impose dans le film de Mansi pour faire un item number… Le problème, c’est qu’il ne sait pas danser et que son style laisse à désirer !
– enfin, le final a l’air d’avoir été réalisé par un troisième homme. En partant de la surprenante et réjouissante idée d’avoir à tourner la dernière scène d’un film sans que l’acteur principal soit au courant, on a droit à toute une séquence sur les chapeaux de roues, course-poursuite dans Bangkok où on a enfin de l’intérêt pour ce qui se passe sur l’écran ! Mais c’est vraiment trop tard…
Akshaye Khanna est comme d’habitude à tomber, à la fois touchant avec ses petites mimiques et très physique à d’autres moments. Amrita Rao est craquante et jolie et sexy mais ce n’est pas l’actrice du siècle malgré de beaux efforts. Quand à Arshad, son personnage est tellement énervant que j’ai du mal à écrire du bien de lui, c’est donc que quelque part il a dû réussir son travail d’acteur ! A noter que la présence d’Anil Kapoor et Sanjay Dutt se résume à une apparition dans un clip avec Amrita… Les musiques du film sont d’ailleurs aussitôt écoutées, aussitôt oubliées.
C’est donc un beau gâchis, et c’est dommage car ce film commençant par une parodie de Psychose à la sauce masala laissait espérer mieux !