Par Maya - le 24 février 2010

La mère de Shahid Kapoor, Neelima Azim, est une danseuse de Kathak renommée. Il garde un souvenir ravi de ses soirées dans les coulisses d’où il la regardait danser. Son père, Pankaj Kapoor, est un acteur reconnu, on l’a vu dans Halla Bol où il incarne un maître de théâtre de rue engagé et intransigeant. Pankaj Kapoor est une célébrité en Inde. S’il a été relativement peu présent sur le cinéma Bollywood, c’est un acteur reconnu dans le cinéma d’auteur et en même temps (peu imaginable en France !) un héros de la télévision, où il a été le « Navarro » ou le « Columbo » indien. Mausam est son premier film en tant que réalisateur.
Les parents de Shahid divorcent lorsqu’il a trois ans. Il vit avec sa mère mais reste proche de son père et de ses demi-frères et sœurs.

Dès l’âge de 15 ans, il rejoint le Shiamak Davar’s Dance Institute, où il prend des cours après l’école. Au spectacle annuel qui clôt la formation des danseurs, il reçoit l’award du meilleur danseur (sur 1500 !). Il devient ensuite instructeur dans l’établissement, et il reconnaît qu’il doit beaucoup à cette expérience, où il a beaucoup appris en danse et en rigueur.

Il fait ses premiers pas au cinéma comme danseur (logique…), dans Dil To Pagal Hai (au 4^e rang) puis dans Taal : il apparaît dans la chanson Kahin Aag Lage Lag Jaane où il a le privilège de mettre un dupatta blanc sur la tête d’Aishwarya Rai. Il tourne aussi dans des publicités, dont une pour Pepsi où il croise Shah Rukh Khan, Rani Mukherjee et Kajol. Mais il n’ose pas leur parler. Même si ses parents travaillent dans le cinéma, ils ne font pas partie du même monde que les stars de la « liste A » et il va devoir se battre pour émerger, aidé par son physique de jeune premier et ses talents de danseur.

Ishq Vishk de Ken Ghosh en 2003 est son premier film, la danse est son point fort mais exprimer des émotions est un challenge pour Shahid qui se définit comme plutôt timide. Le film fait un flop mais Shahid remporte le Filmfare Award du meilleur acteur débutant.

En 2004 il poursuit avec le même réalisateur dans un thriller, Fida, où il joue face à Kareena Kapoor et Fardeen Khan, le rôle d’un appât pris dans une machination. Un film intéressant et un vrai rôle à plusieurs facettes, mais Fida ne rencontre pas le succès escompté. Le drame Shikhar a plus de succès, il y joue un riche héritier un peu naïf dupé par des requins. S’ensuivent des comédies plutôt moyennes (Deewane Huye Paagal, Vaah ! Life Ho Toh Aisi, Chup Chup Ke), et un « thriller » — 36 China Town — avant de renouer avec le succès, le film qui l’amène au rang de star : Vivah.

Vivah de Sooraj R. Barjatya, marque un tournant dans la vie professionnelle de Shahid Kapoor : bien qu’il reste dans son registre de gentil garçon, il a appris à faire naître l’émotion, il rallie cette fois tous les suffrages et s’impose comme le nouveau « fiancé et gendre idéal » — il était temps, Shah Rukh Khan ayant dépassé la quarantaine.

Dans le même temps, sa liaison avec Kareena Kapoor défraie les chroniques (ciel, on les a vus s’embrasser dans un restaurant !). Le public attend avec impatience de voir leur romance portée à l’écran en 2007 par Imtiaz Ali, dans Jab We Met. Entre temps ils ont rompu, mais peu importe ! L’alchimie est bel et bien là, et cette charmante comédie romantique remporte un franc succès.

En 2009 Shahid Kapoor renoue avec le succès et entre dans la cour des grands, avec deux films-clés : le premier est Kaminey, un film de Vishal Bhardwaj qui permet au jeune acteur de montrer ses capacités dans un double rôle, dont chacun des personnages est de plus affligé d’un handicap (l’un bégaie et l’autre zozotte) ; l’un des jumeaux, Charlie, permet à Shahid de sortir enfin de ses sempiternels rôles de gentil garçon : Charlie est une racaille des bas-fonds, joueur, voleur, homme de main de la pègre locale, tendance hystérique. Et ça marche !

Entre 2010 et 2012, plusieurs films mais rien qui marque réellement. En 2013 R…Rajkumar franchit la barre du hit. Haider de Vishal Bhardwaj en 2014 lui permet de renouer avec un rôle plus exigeant, ce joli minois est aussi un excellent acteur, à suivre… (et si on pouvait le retrouver dans un beau rôle sans qu’il soit enlaidi, ce serait cool…)