Par Maya, David Roussé (Meldon)
Publié le 19 mars 2006

Preity est née à Shimla, l’ancienne capitale d’été de l’Inde britannique. Son père, militaire, se tue dans un accident de voiture quand elle a 13 ans. Sa mère, gravement blessée, passera deux ans alitée.
Cette jeune femme a quelque chose de remarquable dans le milieu de Bollywood. Elle ne fait pas partie du sérail, sa famille n’est aucunement liée à l’industrie du cinéma et ses études l’ont diplômée en psychologie criminelle.

Qu’est-ce qui a poussé la pétillante Preity à rejoindre les actrices les plus admirées et les mieux payées du panthéon de Bollywood ?

Ses fossettes caractéristiques, son sourire plein de charme et une joie de vivre non dissimulable font d’elle un mannequin recherché alors qu’elle est encore à l’université. Elle tourne dans une publicité pour un savon et est remarquée par Shekhar Kapoor. Le film n’a jamais été tourné, mais Kundan Shah, ne laisse pas échapper la jeune fille et elle débute aussi sec dans Kya Kehna. C’est pourtant Mani Ratnam qui lui offre sa première sortie sur grand écran en 1998 avec Dil Se. Le succès critique est immédiat et récompensé par un prix. Son second film, Soldier (d’Abbas-Mustan), est un succès populaire. En deux prestations, Preity a déjà conquis le cœur des professionnels et celui du public. Kya Kehna ne sort qu’un an plus tard en 1999 et remporte un vrai succès au Box Office. Ses rôles dans Dil Chahta Hai et Dil Hai Tumhara ont marqué les esprits et elle devient une actrice sur laquelle le box office peut compter. En 2003, elle aligne deux énormes hits avec Koi Mil Gaya et Kal Ho Na Ho. En 2004 ses prestations dans Lakshya, Dil Ne Jise Apna Kahaa et Veer-Zaara font encore grimper sa cote. En 2005 Salaam Namaste réalise un des meilleurs scores de l’année et elle tourne dans Kabhi Alvida Naa Kehna de Karan Johar.

Preity Zinta reste un cas à part à Bollywood. Elle ne fait pas partie de la nomenklatura du cinéma, ne fréquente que très peu les soirées, n’aime pas les compromis hypocrites, parle peu de sa vie privée et fait preuve d’une grande indépendance d’esprit. On note souvent qu’elle a peu d’amis parmi les comédiens (surtout parmi les comédiennes d’ailleurs, elle avoue n’avoir d’amitié que pour Aishwarya Rai). Les remarques qu’on lui adresse sont souvent acides et on lui reproche notamment de ne pas assez ressembler à une Indienne. De la jalousie peut-être ? Si Preity est incontestablement une jeune femme charmante, elle a un parcours atypique qui ne doit rien (ou presque) à son physique. Ses personnages sont souvent des femmes indépendantes et courageuses, résolument modernes. On peut aussi remarquer que Preity est une des rares personnes à Bollywood qui ait osé porter plainte quand la mafia de Bombay a tenté de la faire chanter.

En fait, dans le cinéma indien où les apparences sont si lisses, Preity est un contre-exemple. Elle fait ce qu’elle dit et dit ce qu’elle fait. Son capital sympathie, sa bonne humeur légendaire, son charme peu apprêté font d’elle une personnalité attachante, aux antipodes des "bimbos" interchangeables.
Malgré toutes ces qualités, on ne peut que constater qu’elle a dépassé le cap des 30 ans en 2005, un cap fatidique pour la plupart des actrices indiennes, et que depuis, les films se sont raréfiés, hélas.

Depuis 2007, la carrière de l’actrice se résume à quelques films plutôt confidentiels : The Last Lear du Bengali Rituparno Ghosh, Kamaal Kayeel Raja, un film bhojpuri (langue parlée dans le Bihar et une partie du nord-est de l’Inde), Videsh - Heaven on Earth en 2009, sur les affres d’une jeune Indienne mariée à un Indien des USA et confrontée à la violence conjugale, Mera Bharat Mahaan devenu Heroes de Samir Karnik, un "presque inconnu" qui a réalisé Kyun ! Ho Gaya Na en 2003… Même Ishk in Paris en 2013, plus commercial, est passé quasiment inaperçu.

En 2014 Happy Ending de Krishna D.K. et Raj Nidimoru, avec Saif Ali Khan et Kalki Koechlin est sorti, mais n’a pas rencontré un franc succès. En 2013 Bhaiaji Superhit était déjà en tournage, avec Sunny Deol, sortie annoncée en 2014… Il devient de plus en plus apparent que l’âge nuit à la carrière de Pretiy, quelque soit son talent, c’est bien dommage…

En avril 2008, Preity Zinta a "acheté" une équipe de cricket, les "Kings XI Punjab". depuis, l’actice est très engagée et toujours fervent supporter de l’équipe.

Preity Zinta est venue à Paris lors de l’avant-première de Veer-Zaara, pour l’ouverture de la Bollywood Week 2006 : article et galerie photo dans notre dossier consacré à l’événement.