Katrina Kaif
Fonction : actrice |
De son vrai nom : Katrina Turquotte |
Surnom : Kat |
Née peut-être le : 16 juillet 1984 (40 ans) |
à : Hong Kong (Chine) |
Nationalité : britannique |
Famille : célibataire |
Films notables
Jab Tak Hai Jaan |
Raajneeti |
Zindagi Na Milegi Dobara |
Mere Brother Ki Dulhan |
Namastey London |
Chansons notables
Saans |
Kamli |
Chikni Chameli |
Isq Risk |
Sheila Ki Jawani |
« Rina Kaif, 20 ans, le bébé, … anglo-indienne, moitié anglaise, moitié kashmirie, actuellement sans adresse fixe… ». Voilà le début de la biographie de Katrina Kaif ? Non, il s’agit d’un texte dit en voix-off lors de la présentation du personnage de Rina dans Boom, son premier film sorti en 2003. Comme pour les autres protagonistes du film, de Zeenat Aman à Amitabh Bachchan, cette mini-biographie est en grande partie une invention, sortie de l’imagination de la productrice Ayesha Shroff, la femme de Jackie Schroff. Si personne n’a pensé que la description de Bade Mia correspondait à la réalité de la vie d’Amithab Bachchan, celle de Rina Kaif a été prise au pied de la lettre.
Sa légende était en marche dès ses début, et le voile sur la réalité ne se lève que très lentement. Son vrai nom, Katrina Turquotte, ne sera révélé par exemple que 6 ans plus tard au détour d’une interview d’Ayesha Shroff. Sa nationalité britannique et l’existence de sa nombreuse fratrie ont pu être vérifiées au fil des ans, mais de nombreux détails comme les conditions de sa « découverte » par Kaizad Gustad (le réalisateur de Boom), l’identité de son père, le lieu où elle a vécu dans son enfance et la raison des innombrables voyages qu’on prête à sa famille sont encore aujourd’hui inconnus. Même son accent anglais très neutre ne donne pas d’indication sur son éventuel séjour en Angleterre, pas plus qu’à Hawaï ou à Hong-Kong. Katrina Kaif est un mystère ; ce qui laisse la porte ouverte à toutes les spéculations, et toutes les affabulations…
Son histoire ne commence donc pour nous que début 2002, lorsqu’elle arrive en Inde. Elle a vraisemblablement 17 ans et tente de se lancer dans une carrière internationale de mannequin. Ses traits européens, hors norme en Inde, sont certainement à l’origine de sa sélection pour Boom en mai 2002, 18 mois avant la sortie en salles. Elle ne parle pas hindi, mais ce n’est pas un handicap pour cette œuvre déconcertante qui s’inspire du cinéma de Quentin Tarantino.
Jusqu’à la sortie du film, la nouvelle venue est marketée à l’envi. Katrina se retrouve ainsi en photo dans de nombreux magazines comme il est d’usage pour installer la notoriété des starlettes à Bollywood. Elle en profite pour construire le mythe de la jeune fille moderne, occidentale, mais aussi à moitié indienne. C’est une stratégie payante car elle devient l’ambassadrice de Coca-Cola au Tamil Nadu dans une publicité remarquée avec Vijay. Le public commence réellement à lui prêter attention à la fin de l’année 2002 alors que son premier film est encore loin d’être sur les écrans. Sa situation de « personnalité de Bollywood » prend également un petit coup d’accélérateur lorsqu’il se murmure qu’elle fréquente Salman Khan début 2003. Toutefois, si Salman l’a aidée par ses conseils et l’a certainement appuyée dans quelques-uns de ses premiers films, il n’est pour rien dans la formidable carrière qui s’annonce.
Boom est un échec malgré sa manière délicate de déboutonner son chemisier. Il va cependant lui permettre de tenter à nouveau sa chance au cinéma tout en continuant son activité de mannequin. Le second essai, ce sera dans le film telugu Malliswari en 2004. Elle y porte le sari pour la première fois et s’essaie à la danse dans les numéros chantés où Venkatesh assure néanmoins l’essentiel de la prestation. Après ce film léger qui ne lui a pas véritablement donné l’occasion de démontrer ses talents d’actrice, Ram Gopal Varma lui offre enfin sa chance l’année suivante dans l’ambitieux Sarkar. Elle y joue de façon plutôt crédible la petite amie d’Abhishek Bachchan, qui finit par le quitter pour fuir l’univers fétide de la mafia de Bombay. Maine Pyar Kyon Kiya avec Salman Khan complète en 2005 le premier étage de la fusée qui va l’installer parmi les actrices de Bollywood. Le film est médiocre, mais l’alchimie à l’écran avec Sallu est réelle. Ne parlant pas hindi, elle est toujours doublée ce qui constitue un handicap évident, tant dans le choix de ses films que dans ce qu’elle peut faire passer à l’écran. Il faut trouver autre chose…
L’année 2006 donne une première clé avec son premier film face à Akshay Kumar, Hum Ko Deewana Kar Gaye. Le doublage de Mona Ghosh Shetty est passable ce qui n’empêche pas le couple qu’elle forme avec le très attachant Akki d’être tout à fait convaincant. Surtout, elle montre pour la première fois une présence extraordinaire dans les passages dansés. Fanah peut paraître kitch — il l’est certainement — mais on ne voit qu’elle. Et dans For Your Eyes Only elle inaugure ce qui sera par la suite sa marque de fabrique : une joie communicative et un regard qui transperce l’innocent spectateur. Le film sera un échec, mais ce n’est que partie remise, car le producteur réuni à nouveau le couple Katrina-Akshay l’année suivante pour son premier grand succès populaire : Namastey London.
La voilà enfin en tête d’affiche, dans une comédie romantique centrée sur son personnage. Elle y joue une anglo-indienne et pour la première fois, c’est sa voix qu’on entend : « Kat Talks ! ». Ce sera malheureusement de courte durée, car elle est nouveau doublée dans ses trois autres succès de 2007, Apne, Partner, puis Welcome où elle retrouve Akshay Kumar. Comme dans Singh Is Kinng l’année suivante, le film est centré autour d’un Akshay qui fait son numéro et Katrina se retrouve en faire-valoir de luxe. Elle a toujours un rôle secondaire aux cotés de Saif Ali Khan dans Race. En revanche, ce film lui donne l’occasion de faire ce qui s’apparente à son premier item-number avec la chanson Zara Zara Touch Me, malheureusement assez mal chorégraphiée.
Elle se confronte enfin à un rôle dramatique, en 2009, dans New-York aux cotés d’Irrfan Khan et de John Abraham, qui lui vaudra sa première nomination aux Filmfare Awards. Le film est un triomphe populaire tout comme la comédie délirante Ajab Prem Ki Ghazab Kahani avec Ranbir Kapoor, sortie la même année. On entend sa voix ravissante dans ces deux films, ce qui ne sera pas le cas dans De Dana Dan où elle tient un tout petit rôle conçu à l’évidence pour justifier deux chansons très remarquées : Paisa Paisa, et surtout l’affriolant Gale Lag Jaa.
Katrina se retrouve encore aux cotés de Ranbir Kapoor, en 2010, dans le film politique Raajneeti. Sa performance dans ce rôle grave, en écho à Sonia Ghandi, lui vaudra un Star Screen Awards, et la reconnaissance qu’elle peut jouer aussi bien les personnages dramatiques que les belles plantes écervelées.
Si la majorité de ses films ont su trouver leur public, c’est moins vrai pour du second cette année-là, Tees Maar Khan de Farah Khan, avec son éternel partenaire comique Akshay Kumar. Cette comédie est assez moyenne et le rôle de Katrina n’est ni important ni convaincant. Mais il lui offre une chanson d’anthologie qui résonne comme un coup de tonnerre et restera à jamais gravée dans les mémoires, Sheila Ki Jawani. Tout est là : la chorégraphie, la musique, les paroles, la voix de Sunidhi Chauhan et surtout la présence fabuleuse de Katrina qui envoûte le spectateur comme très rarement.
En cette fin d’année 2010, Katrina a rompu avec Salman Khan et les rumeurs vont bon train sur une éventuelle relation avec Ranbir Kapoor. Elle a enchaîné les succès commerciaux à un rythme rarement atteint, aussi bien dans des rôles dramatiques qu’en incarnant des personnages légers. Le second étage de la fusée l’a propulsée dans la stratosphère. Peut-elle aller plus haut ?
Elle est apparue dans trois films en 2011, trois énormes succès. Elle est la ravissante monitrice de plongée qui tourne la tête d’Hrithik Roshan dans Zindagi Na Milegi Dobara, puis elle enchaîne avec une beaucoup trop courte apparition dans Bodyguard avec Salman Khan. Enfin, elle joue le rôle titre de la comédie romantique rafraîchissante Mere Brother Ki Dulhan, partageant l’affiche avec Imran Khan et Ali Zafar, qui lui offre une seconde nomination aux filmfare Awards pour son interprétation de la charmante et délurée Dimple.
2012 n’est pas en reste, elle est de trois des cinq plus gros succès de l’année. Elle a commencé avec un item-number qui a déclenché l’hystérie, Chikni Chameli dans Agneepath. Il s’agit de la reprise de Kombadi Palali tirée du film marathi Jatra. Avec la même chanson, orchestrée de façon similaire, Katrina irradie l’écran et terrasse les malheureux spectateurs plaqués à leurs sièges. Chameli rejoint Sheila, Chin Chin Chu et Monica au panthéon des demoiselles imaginaires et pourtant si envoûtantes.
Le second film de l’année est un masala d’action, Ek Tha Tiger où elle retrouve Salman Khan. Même si les critiques sont parfois négatives, il s’agit du plus grand succès commercial à Bollywood depuis 3 Idiots. Elle enchaîne enfin avec Jusqu’à Mon Dernier Souffle du regretté Yash Chopra avec Shah Rukh Khan. Elle est éblouissante dans la chanson Ishq Shava et le passage dansé qui précède, alors que son interprétation d’une beauté inaccessible éprise de religion, finalement si proche de l’image qu’elle dégage dans la vie, emporte l’adhésion.
Au cours de ses dix années écoulées à Bollywood, Katrina Kaif a eu un parcours totalement atypique. Étrangère, venue de nulle part, modeste et humble, elle n’a pas hésité à jouer les second rôles voire les utilités dans des films très commerciaux. Ce n’était que pour mieux rebondir dans des numéros que les amateurs se repassent en boucle. Elle a aussi participé à des projets plus ambitieux, qui ont la particularité unique d’avoir drainé les foules dans les salles obscures. C’est d’ailleurs le cas de la grande majorité de sa trentaine de films, ce qui fait aujourd’hui d’elle une des actrices les mieux payées de Bollywood, et l’heureuse détentrice d’innombrables contrats publicitaires.
La promotion de ses films est cependant toujours douloureuse, car elle est très réticente à parler hindi en public. Et il se trouve toujours un journaliste pour tenter de la mettre en défaut, questionnant par là-même son indianité. C’est effectivement une travailleuse immigrée et les ultra-conservateurs indiens ne manquent pas de le rappeler régulièrement. Ils n’osent cependant pas l’attaquer de front du fait de l’immense popularité dont elle bénéficie. C’est d’ailleurs d’autant plus difficile qu’elle est extrêmement discrète sur sa vie privée et qu’elle n’expose jamais son avis sur un sujet important. Elle s’est en définitive construit un personnage inaccessible et mystérieux, à même d’alimenter l’imagination de millions de fans.
En août 2003, avant même son premier film, le magazine Showtime lui faisait dire en gros caractères : « I Want to Become a Bollywood Star ». Près d’une décennie plus tard, c’est le cas. Mieux, Katrina Kaif est devenue l’une des étoiles les plus brillantes du ciel de Bombay.
2021 - Sooryavanshi de Rohit Shetty avec Akshay Kumar et Ajay Devgan
2019 - Bharat de Ali Abbas Zafar avec Salman Khan et Sunil Grover
2018 - Zero de Aanand L. Rai avec avec Shah Rukh Khan et Anushka Sharma
2018 - Thugs of Hindostan de Vijay Krishna Acharya avec Aamir Khan et Amithab Bachchan
2017 - Tiger Zinda Hai de Ali Abbas Zafar avec Salman Khan
2017 - Jagga Jasoos de Anurag Basu avec Ranbir Kapoor et Saswata Chatterjee
2016 - Baar Baar Dekho de Nitya Mehra avec Sidharth Malhotra et Sayani Gupta
2016 - Fitoor de Abhishek Kapoor avec Aditya Roy Kapoor et Tabu
2015 - Phantom de Kabir Khan avec Saif Ali Khan et Sabyasachi Chakrabarty
2014 - Bang Bang de Siddharth Anand avec Hrithik Roshan et Pavan Malhotra
2013 - Dhoom 3 de Vijay Krishna Acharya avec Aamir Khan, Abhishek Bachchan et Uday Chopra
2013 - Bombay Talkies de Karan Johar, Dibakar Banerjee, Zoya Akhtar, Anurag Kashyap (caméo)
2013 - Main Krishna Hoon de Rajiv S. Ruia avec Juhi Chawla, Paresh Ganatra, Namit Shah (caméo)
2012 - Jusqu’à Mon Dernier Souffle de Yash Chopra avec Shah Rukh Khan et Anushka Sharma
2012 - Ek Tha Tiger de Kabir Khan avec Salman Khan
2012 - Agneepath de Karan Malhotra avec Hrithik Roshan et Sanjay Dutt (item number)
2011 - Mere Brother Ki Dulhan de Ali Abbas Zafar avec Imran Khan et Ali Zafar
2011 - Bodyguard de Siddique avec Salman Khan et Kareena Kapoor (caméo)
2011 - Zindagi Na Milegi Dobara de Zoya Akhtar avec Hrithik Roshan, Farhan Akhtar et Abhay Deol
2010 - Tees Maar Khan de Farah Khan avec Akshay Kumar et Akshaye Khanna
2010 - Raajneeti de Prakash Jha avec Ranbir Kapoor, Ajay Devgan, Arjun Rampal, Nana Patekar et Manoj Bajpai
2009 - De Dana Dan de Priyadarshan avec Akshay Kumar, Suniel Shetty et Paresh Rawal
2009 - Ajab Prem Ki Ghazab Kahani de Rajkumar Santoshi avec Ranbir Kapoor
2009 - Blue d’Anthony D’Souza avec Akshay Kumar, Sanjay Dutt et Zayed Khan
2009 - New York de Kabir Khan avec John Abraham et Irrfan Khan
2008 - Yuvvraaj de Subhash Ghai avec Salman Khan, Anil Kapoor et Zayed Khan
2008 - Hello d’Atul Agnihotri avec Sharman Joshi, Sohail Khan et Gunal Panag. (narratrice, caméo)
2008 - Singh Is Kinng d’Anees Bazmee avec Akshay Kumar et Om Puri
2008 - Race d’Abbas-Mustan avec Saif Ali Khan et Bipasha Basu
2007 - Welcome d’Anees Bazmee avec Akshay Kumar, Nana Patekar, Anil Kapoor et Mallika Sherawat
2007 - Partner de David Dhawan avec Salman Khan et Govinda
2007 - Apne d’Anil Sharma avec Dharmendra, Bobby Deol et Sunny Deol
2007 - Namastey London de Vipul Amrutlal Shah avec Akshay Kumar et Rishi Kapoor
2006 - Balram vs. Taradas de I. V. Sasi avec Mammootty, Siddique et Mukesh
2006 - Hum Ko Deewana Kar Gaye de Raj Kanwar avec Akshay Kumar, Bipasha Basu et Anil Kapoor
2005 - Allari Pidugu de Jayanth C. Paranjee avec Balakrishna et Charmi
2005 - Maine Pyaar Kyun Kiya de David Dhawan avec Salman Khan et Sushmita Sen
2005 - Sarkar de Ram Gopal Varma avec Amithab Bachchan, Abhishek Bachchan et Kay Kay Menon
2004 - Malliswari de K. Vijaya Bhaskar avec Venkatesh
2003 - Boom de Kaizad Gustad avec Javed Jaffrey, Jackie Schroff, Amithab Bachchan et Zeenat Aman